Vallons et chocolats Suisses

Alors que la fin de l'hiver approche, le printemps commence à pointer quelques rayons de soleil par-ci par là, mais de manière assez incertaine. 

Après un week-end ensoleillé, lundi c'est éclipse de soleil, mardi le repos tombe bien, et mercredi 16x50"-r40" contre des rafales de vent. Malgré tous mes efforts, je n'ai pas réussi à trouver le sens du vent, pour profiter un peu du vent qu'on a dans l'dos :-) A croire qu'il se faisait un plaisir de toujours tourner dans le même sens que moi. Bon, du coup on va dire que j'ai bossé 2 fois plus dans une seule séance, avec des chronos pas top mais tant pis. Et le lendemain comme par magie, c'est par un grand soleil que je retourne visiter le Parc du Coeur Vert pour la première fois depuis longtemps.

Jeudi soir, début du week-end de Pâques, je m'envole pour la Suisse... en train. Face au niveau élevé de menace, les contrôles à la frontière avaient été renforcés, et j'ai donc dû montrer mes papiers et patte blanche à un total de zéro douanier tout mouillé (non non il ne pleuvait même pas). Une fois ces formalités faites, j'ai attendu sur le quai, où un premier message m'a annoncé que mon train était annulé pour cause de problème technique, bizarrement personne ne bouge, je me demande si j'ai bien compris le message... jusqu'à un 2e message 4mn plus tard annonçant un train de remplacement : efficaces les Suisses ! J'arrive donc à Fribourg presque à l'heure pour un week-end running et chocolat.

Vendredi matin balade dans les champs avec ma soeur et ses 3 monstres, ou comment faire 10km sur une boucle de 3km, en poursuivant les trottinettes, revenant chercher celui qui boude derrière avant de courir devant rattraper celui qui se fait la malle direction la grande route, puis revenir récupérer le 1er qui a décidé de partir dans l'autre sens. Faites des gamins qu'ils disaient...! :-D

Samedi 2 footings et une balade pour aller explorer les environs, pour le moins vallonnés. Le matin dans les champs juste derrière la maison. L'après-midi balade sur le lac (à sec) de Gruyère, l'île d'Ogon accessible à pieds, et son château.

Et le soir footing vers Montagny, sa tour et ses dragons jumeaux !

Pour fêter le dimanche de Pâques, départ de la maison tout droit le plus loin possible en direction de Neuchâtel où les autres sont partis manger. Première étape, les arènes romaines d'Avenches, suivis un peu plus loin des thermes.

En grimpant sur la colline au-dessus des thermes je tombe par hasard sur un vieux château...

Juste de l'autre côté, une piste cyclable bitumée semble s'étendre à l'infini. Elle me redescend jusqu'au lac de Morat, et la digue du Faoug.

De là je poursuis jusqu'à la Cité médiévale de Morat, que je traverse non sans prendre le temps de quelques photos.

Redescente au bord de l'eau, promenade piétonne et cyclable aménagée et beaucoup de monde. Dont un petit garçon déguisé en lapin de Pâques qui me court après pour m'offrir un oeuf en chocolat : ravito :-) Le sentier s'enfonce ensuite dans la forêt et devient moins peuplé, avant d'émerger dans une zone industrielle. Je contourne ensuite l'extrémité du lac pour revenir face au vent, à travers un camping, puis sur un sentier sur berges à peine aménagé, à portée de main des cygnes et autres oiseaux. Pas un chat dans le coin, le temps est relativement couvert aussi.

 Ou peut-être est-ce à cause des crocodiles ?

Retour sur la route sous le mont Vully, ses vignes et son vin. Peu de temps après ma soeur me prend en stop, ravito à base d'oeufs de Pâques (c-à-d des oeufs durs), et retour maison après 34km et beaucoup de photos. Une bonne sortie en mode Vinvin !
Lundi j'explore une colline pas loin de la maison et y trouve un vieux lavoir, mais pas d'appareil photo cette fois. Un peu de vitesse dans la descente à contre-vent, ça souffle sérieusement, je rentre bien crevée, ça tombe bien le lendemain c'est repos ! (piscine et tourisme)
Je profite des balades pour faire des émules parmi mes neveux :-)

Balade au bord du lac de Chevroux et dans les douves de la cité de Morat

Mercredi pour finir le week-end, j'essaye de caser ma séance de vitesse (5 fois 1000m en 4'40") mais je suis étrangement fatiguée, les côtes ont laissé des traces peut-être ? Sans compter que c'est déjà une séance difficile à plat, alors en pente et à contre-vent, je vous raconte pas l'état du bonhomme. Après 3 allers-retours sur la portion presque plate de 500m que j'ai réussi à dégoter devant la maison (avec le vent dans l'dos sur la moitié), je suis épuisée et termine en footing. On termine le week-end par un marathon Cités d'Or saison 2, c'est plus reposant !

Printemps et cross-training

Après le craquage de fin de semaine dernière, je commence la suivante sous le soleil, ça change. Du coup un bon footing de 12 bornes qui aurait pu durer plus longtemps s'il ne fallait pas aussi bosser un peu... Après le traditionnel jour de repos du mardi, c'est fractionné du mercredi avec des super sensations et un 5 x 1000m en 4'30"/km ! ça décrasse et ça redonne la pêche. Et le lendemain c'est double dose avec mon footing de récup que je fais avec un poil de déniv, et l'événement Ut4M "La Nuit sous les Etoiles" à Chamrousse où je sers de serre-file aux côtés d'Anthony et du lapin mystère. Le plaisir du trail, du partage, et des beaux paysages !

ça valait le coup de monter !

Retour du mauvais temps pile à temps pour le week-end, et 2 sorties longues dans la grisaille et le vent froid, le printemps se fait attendre ! Heureusement je remplace la sortie courte de la journée à 2 sorties par une balade en raquettes à Chamrousse entre amis, avec passage au-dessus de la mer de nuages, et traversée du lac Achard à sec ! :-D  Il faut savoir varier les plaisirs, ça change de la course à pieds, et une bonne montée sèche dans la neige, ça fait pomper le coeur aussi.

Ambassadeurs Ut4M ! :-D

Le mercredi suivant j'ai le choix entre la sortie TTT tardive à Comboire, qui fait peur rien qu'à lire le programme, ou la sortie fractionné de mon plan, qui pour une fois ne fait pas si peur (un avantage d'un plan structuré, c'est que ça peut aussi empêcher d'en faire trop quand on a un peu tendance à vouloir toujours en rajouter...). Vu la météo (il fait froid, le vent souffle, il est pas loin de pleuvoir) ça sera option 2 pour un 8x2'30" vite fait bien fait en une heure chrono autour du stade des Alpes.

Le lendemain écart du programme, trop froid le matin pour une sortie à jeûn (-1°C au réveil, ça pique) donc je la fais avant le repas de midi (mais pour moi 4h sans manger, c'est tout comme si j'étais à jeûn ;-) ). Et le soir en guide de sortie "vallonnée" je profite du soleil revenu pour monter à la Bastille puis au Jalla tant qu'à faire (bah quoi, 500m de déniv sur 5km, c'est pas ça '"vallonné" ? :-D ), avec coucher de soleil en haut, et descente à la frontale, le pied ! En plus je réalise qu'après des semaines à faire du plat j'ai gagné pas mal de facilité en côte ! Il faut croire que le fameux proverbe "Hills are speed training in disguise" marche aussi dans l'autre sens. Ou alors j'étais juste spécialement en forme ce soir-là, mais en tous cas ça fait plaisir ! 

Un footing tranquille le vendredi pour finir la semaine, et on attaque le week-end par un entraînement des Samedis du Jogging avec le GUC. Sortie un peu plus courte que mon plan mais ça fait du bien de courir en groupe, et le fractionné court (30" à 1') ça décrasse bien. L'après-midi c'est le printemps avec 20°C au soleil, parfait pour une balade en vélo avec Antho pour faire tourner les jambes sur les berges. Il paraît que le vélo est l'arme secrète des meilleurs trailers, alors pourquoi se priver. Et puis ça change pour une fois de prendre le temps de parcourir ces berges juste pour le plaisir.

sous la Dent de Crolles

Dimanche matin, je tombe du lit prête à attaquer la sortie longue de la semaine. Je commence par les traditionnels tours du circuit des 24h de Grenoble, 13 tours, histoire d'habituer la tête et les jambes à tourner en rond. Et ça passe beaucoup mieux dans un parc vide au milieu d'une ville endormie, cette fois ce n'est pas moi qui perds mon temps mais tous ceux qui dorment encore. Après le ravito je pars pour le pont de Catane récupérer Anthony pour sa sortie longue qui sera la fin de la mienne : direction le Pont de Claix sous les couleurs de l'Ut4M ! Un plaisir de partager ces kilomètres que je commence à connaître par coeur.

Retour au parc pour quelques tours de l'anneau de vitesse en solo histoire de passer les 40km, sous le soleil qui commence à bien chauffer, et l'aprem sera dédié à une bonne sieste bien méritée ! (parce que c'est bien connu, la récup fait partie de l'entraînement). Et à m'inscrire sur un certain ultra-trail pasque le plat c'est bien, mais le trail c'est quand même plus rigolo :)

:-)

Et voilà le travail !

Le mois prochain les sorties longues vont encore grossir, avec aussi les premiers dossards sur des courses de préparation.

La solitude de la coureuse de fond

Objectif 24h moins quelques semaines (de moins en moins comme on se plaît à me le faire remarquer). Et pour la première fois, j'ai un vrai programme d'entraînement concocté par un vrai coach et pas par moi-même au pifomètre (recette : on prend les conseils des amis, les conseils facebook, les conseils des divers sites d'entraînement, on mélange bien fort, et on choisit chaque jour ce qu'on a envie de faire... au pif ^^). 

Le problème, c'est que je suis un peu la seule à préparer ce genre de course à la con (tourner en rond pendant 24h, quelle idée). Du coup mon plan d'entraînement ne colle pas vraiment avec les séances du TTT qui commence à partir dans les montagnes (alors que je suis sensée faire du plat), ou du GUC (qui fractionne), ou de personne en fait. Notamment mes grosses séances du week-end, à faire sur circuit de 1km à 1km5. 

3h, ça fait 27 tours sous la tour Perret

Résultat j'ai passé 3 semaines à courir presque toujours toute seule, avec en plus une météo qui donnerait envie à n'importe qui de faire n'importe quoi d'autre pourvu que ce soit à l'abri du vent, de la pluie, du froid, voire de la neige. 

Quand il pleut ici il fait pas semblant...

Tout ça a culminé un samedi après-midi où j'ai passé 3h à tourner autour du parc Mistral en voyant défiler les gens normaux, qui faisaient du roller, du skate, du vélo, de la slackline, promenaient leurs enfants, jouaient au foot, bouquinaient sur les bancs, etc, etc, et en me demandant si je n'étais pas en train de perdre mon temps. Après quoi cours-je ?

Le lendemain je craque sur ma séance d'allure marathon qui s'en trouve ralentie et raccourcie. Il faut dire que fractionner à contre-vent, c'est un peu comme l'entraînement à la Dragon Ball avec des poids aux chevilles et aux poignets, comme ça quand tu les enlèves tes frappes sont rapides comme l'éclair. Sauf que pour le vent j'ai pas trouvé le bouton stop, et mes sprints sont rapides comme ceux d'une tortue fatiguée...

Tellement fatiguée que j'ai zappé la 2e sortie prévue l'après-midi (la double sortie, un bon moyen de rajouter du volume dans une semaine déjà chargée, et de s'entraîner sur des jambes déjà pré-fatiguées). Marre de ces conneries... 

Bon OK, on va revoir un peu la suite du programme à ma sauce où ça va pas le faire !