dimanche 21 octobre 2012

Trail du Buis


Dimanche 21 Octobre, c'était le Trail du buis à la Buisse.
Mickael qui s'était déjà inscrit m'en a parlé vendredi, et comme j'avais rien de prévu, je me suis jointe à lui. J'ai le dossard 911. Défi au départ : faire moins de 2h45 :) Mickael fait finalement 2h29 et moi 2h40.



Récit complet (déjà !)

Première section plate sur bitume pour étirer un peu le peloton, je pars avec Mickael bien qu'il parte à 11-12, mais pour l'instant tout va bien, c'est plat, ça descend, c'est plat. En peu de temps on est déjà réchauffé (il faisait un peu frais au démarrage) et je descend les manchettes que j'avais mises au départ. Au bout d'un moment je le laisse filer quand même pour ne pas me tuer dès le début (et dire que c'est mon allure marathon dans une semaine.... comment je vais faire ça...). Puis on commence à monter un peu, toujours sur bitume dans les villages autour avant d'attaquer la montée sur chemin. Un sentier bien étroit, difficile de doubler, qui monte bien, et je marche vite, donc je dépasse quand même du monde en prenant le bas-côté. Puis on débouche sur une large piste forestière, et peu de temps après déjà un premier ravito qui arrive par surprise, une table sur le bord de la piste. Je descend 2 verres de sirop et quelques fruits secs, et ça repart, mais ça a laissé le temps à tout un groupe de mecs de revenir, donc on repart ensemble.

ça continue de monter, d'abord tranquillement sur la piste forestière, j'alterne courir les portions en montée douce ou carrément plates (voire descendantes), et marcher vite les portions qui montent plus fort. J'essaye de semer un gars qui marche avec des bâtons bruyants (l'un des 2 a du jeu et clink clink à chaque pas), le bruit m'agace un peu, et lui doit les supporter toute la course :) Puis on quitte la piste alors qu'elle descendait, pour tourner à gauche sur la montée vers le Grand Ratz, qui devient méchamment pentue, j'envie presque le gars derrière moi avec ses bâtons, malgré le bruit agaçant. Il ne reste pas derrière d'ailleurs, me double, double le gars en rouge que je suivais, et dsparaît, adieu le bruit ^^ Je passe toujours quelques gars, notamment quand ils s'arrêtent pour reprendre leur souffle d'ailleurs. On commence à sentir la fin quand on entend une cloche et des encouragements, on s'attendrait à une armée de bénévoles pour faire autant de bruit, mais arrivés en haut, sous ses trois drapeaux (les mêmes qu'aux Aravis qui avaient déjà fait tellement de bien), un gars tout seul agite sa cloche en nous encourageant. Et ça y est, on arrive en haut, maintenant c'est la crête principalement descendante.

On se balade en sous-bois (altitude max en dessous de 1000m), le groupe s'étire immédiatement, et je m'en donne à coeur joie une fois remise de la montée. Un peu trop parfois ^^ obligée de ralentir pour reprendre mon souffle, surtout qu'il y a quand même pas mal de petits ressauts à passer qui coupent bien l'élan. Le sentier lui-même est bien piégeux, plein d'affleurements rocheux souvent couverts de mousse, mais aussi de rochers tout court et de cailloux qui roulent bien sous les pieds (on croirait dévaler un lit de torrent), et parsemé de brindilles et de branches tombées, quelques racines, et des feuilles mortes pour tapisser le tout. A un moment je trébuche 2 fois de suite sur deux racines avant de réussir à me rétablir et à ralentir un peu. Un 2e ravitaillement un peu plus loin sur la crête, un coureur arrivé juste après moi me dit que je "cavale bien en descente", je répond que j'aimerais bien cavaler aussi bien en montée, ça m'arrangerait. Un bénévole lui dit alors "vous la revoyez plus alors, ça fait plus que descendre maintenant". "y a pas deux bosses encore ?", je lui demande, doutant un peu de son profil de course trop optimiste, mais on nous répond que non non, c'est rien ça.

J'attrape quelques pruneaux et je repars en trottinant. Sur la route qui quitte le ravito je discute 2 mn avec une fille qui mangeait aussi ses pruneaux, puis pars devant en pensant ne plus la revoir, mais elle me rejoins une fois qu'elle a fini de manger, on quitte la route pour un petit sentier qui descend sur la droite, et finalement c'est elle qui me laisse là ^^ donc une fois que j'ai moi aussi fini de manger, je la prends en chasse, et on dépasse pas mal de monde. Entre 12 et 15 km il y a quelques belles descentes, parfois un peu raides, toutes sur ce même genre de sentier rocailleux racineux piégeux, je me demande comment Mickael a apprécié... J'arrive au ravito suivant en bas de la pente juste derrière mon "lièvre", mais c'est là que je la perds finlement, elle s'arrête à peine, pendant que je me force à prendre le temps de boire mes 2 verres de sirop et de manger un peu, surtout que c'est le dernier ravito. J'embarque une poignée de mélange de fruits secs/amandes bien salé (j'en avais même pas encore senti le besoin, en fait c'était une surprise que ce soit salé) et 2 abricots secs tout noirs, eet attaque la suite du parcours.

Comme ça descend encore un peu j'ai déjà perdu de vue mon "lièvre", mais ça recommence ensuite à monter. On est sur la 1e de ces 2 "bosses". La météo est parfaite, la température assez fraîche est impeccable pour courir, on n'a jamais trop froid (pas eu besoin de remonter mes manchettes), pas de vent, pas de pluie, et ce ne sont pas tant les nuages que les arbres qui nous empêchent de voir le paysage ; de rares ouvertures dans la forêt nous laissent quand même découvrir quelques sommets environnants, joli. Un panneau annonce l'arrivée à 5km, pile en accord avec mon Garmin. Du coup je regarde le temps et réalise pour la première fois que ça fait déjà 2h11 qu'on court. Et me rappelle mon défi de finir en moins de 2h45 : il me reste donc 35mn pour faire 5km, principalement en descente, ça le fait ! Sauf que pour l'instant, on monte, mais heureusement pas très raide et pas très longtemps, puis on recommence à descendre, yahoo. J'ai déjà oublié le chrono et je m'amuse. Je réfléchis que sur une course aussi courte, ce qu'il y a de bien c'est qu'on n'a pas le temps de devenir fatigué et que ça nous force à ralentir, on peut s'éclater d'un bout à l'autre. Réflexion déclenchée par le fait que malgré mes accélérations en descente, je ne dépasse aucune "épave", aucun coureur en difficulté. Juste des randonneurs qui ont pas mal de bout de parcours en commun avec nous.

On commence à revenir en ville, une grosse descente sur bitume avec une belle vue aux alentours, et je lâche les chevaux. Mes pieds se baladent dans mes baskets, cognent devant, chauffent, frottent, je me dis qu'il faut que je change de pompes, mais je laisse filer à pleine vitesse et dépasse plein de monde. Pas longtemps. Un virage à gauche derrière une maison et oops, devinez ce qui était caché par la maison ? Une belle jolie montée sur bitume. Je profite de mon élan pour courir le début puis la pente me force à m'arrêter (de courir), et là mes jambes sont toutes bizarres, encore en mode descente raide, difficile de les passer en mode montée. Heureusement ça ne monte pas longtemps, normalement. J'encourage un gars en le passant et il me demande combien de temps dure la montée "je sais pas, mais en tous cas moins de 2km puisque dans 2km c'est l'arrivée", je lui répond juste au moment où on arrive sur le panneau "arrivée à 2km" (je l'avais pas vu mais encore une fois mon Garmin est pile d'accord). Et soudain je vois mon lièvre de tout à l'heure en haut de la montée ! :) Puis on bifurque sur un sentier qui descend sur la droite, des bénévoles nous encouragent. Un passage vraiment raide sur de la terre friable bien glissante, je dérape, me rattrape de justesse en position accroupie (plus de chance que Mickael qui s'est cassé la gueule au même endroit).

Puis c'est reparti sur une descente normale, puis de nouveau du bitume, descente, puis plat. On retrouve le paysage du départ sur les falaises environnantes. On arrive dans le village de la Buisse, et je suis juste derrière un trio, la fille qui descend si bien entourée de 2 mecs. Je me demande si j'ai encore assez de jus pour les dépasser avant l'arrivée, à moins d'un km maintenant, je grignote mètre par mètre pour ne pas me cramer avant la fin. Un gars avec son kway noir que je voyais régulièrement me dépasse et se joins au trio. Un bénévole encourage mon accélération finale dans un virage, j'accélère encore un peu et je dépasse le quatuor dans la ligne droite le long de la salle polyvalente, maintenant il faut tenir pour éviter qu'ils me re-re-doublent... Mickael est sur le bord et prend des photos ^^ je tiens et je dépasse même encore 2 gars de plus dans l'herbe juste avant l'arche finale. Une bénévole veut me reprendre mon dossard, mais je vais reprendre mon souffle un peu plus loin en dehors du passage, les mains sur les genoux, en espérant vaguement qu'elle oubliera mon dossard :) que nenni, elle est venue l'arracher elle-même de mes épingles. Tant pis pour mon souvenir.

Dans la salle polyvalente un ravito post-course à base de pain frais, fromage, fruits secs... Je me jette d'abord sur quelques verres d'eau. On a aussi droit à un verre de bière gratuit dans notre gobelet éco "trail du buis", et à un bol de soupe aux croûtons, qu'on va déguster dehors au soleil, ça fait du bien de manger chaud parce qu'il fait frais une fois qu'on arrête de courir. Quelques étirements rapides, un petit tour à la remise des prix (j'ai une petite demi-heure de retard sur le podium féminin), et au marché de produits locaux (le cake à la Chartreuse, yummy ^^), puis il est temps de repartir. Dommage de quitter déjà la super ambiance post-course. Il reste une course au Trophée Raidlight Chartreuse, le Trail de Montagnole le 18 Novembre, ce qui me ferait 4 courses sur les 7 du trophée (avec le Grand Duc, le Facteur et le Buis). Rendez-vous pris, donc ^^ Mais d'abord le prochain rendez-vous, c'est le marathon de Toulouse... dimanche prochain...!




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire