vendredi 2 novembre 2012

Marathon de Toulouse


Dimanche 28 Octobre 2012
avait lieu dans un froid glacial le Marathon du Grand Toulouse.

  • Météo : température le matin 2°C, vent froid à 30 km/h en moyenne avec des rafales à 70 km/h.
  • Parcours : pas tout à fait plat, avec pas mal de ponts, petite montée d'un côté, petite descente de l'autre côté, mais rien de bien méchant. A part le vent qui souffle bien en haut de chaque pont.
  • Dossard 3004
  • Nouveau record personnel en 3h52 (soit 21mn de mieux que mon précédent record à Albi en 4h13 en avril 2011)
  • Résultats : 1356e au scratch, 38e de ma catégorie SF, avec une redoutable régularité à 55mn par tranche de 10 km :-)
  • Parcours et trace Garmin
  • Video de l'arrivée (guettez le T-shirt blanc à manches bleues qui déboule sur la gauche de l'écran à 23'00'' ^^ avec mon frère à côté. Le speaker admire même la "foulée exceptionnelle" B-) )

Récit rapide.

Dimanche 7h, réveil dans une chambre de la Manufacture des Tabacs (pour les profs invités, merci Benoit ^^) après une nuit rallongée d'une heure par le passage à l'heure d'hiver. Arrivée de l'hiver marquée par une brutale chute des températures, on y reviendra. Je m'équipe avec mon armure Skins (malheureusement la mienne était plutôt la version d'été... comment ça à Toulouse aussi il peut faire froid ?) sous un short et un T-shirt, enfile ma veste par-dessus (pour l'instant). Bref, j'étais assez mal équipée sur ce coup, même pas de k-way... Direction la place du Capitole via la rue Gambetta pour mon petit déj préféré dans la meilleure des boulangeries : mini-pains aux abricots, aux noix-raisins, seigle-raisins, au chocolat blanc... il y a l'embarras du choix. Sur la place au village marathon je vais récupérer le maillot de l'association HTAP pour laquelle je cours. Et puis vu la température, un T-shirt de plus c'est toujours ça de pris :-) Puis il ne me reste plus qu'à me diriger vers la station de métro, où une bande de jeunes fêtards commence à me tchatcher, il y en a un qui est tout prêt à venir courir le marathon, mais il préférera finalement aller se coucher :-p A Saint-Cyprien changement pour la navette bus (bondée, c'est bien on se tient chaud) qui nous emmène jusqu'au pont Coubertin où le départ sera donné.

Pour changer je suis trop en avance, et il fait super froid... J'en suis à hésiter à courir avec ma softshell tellement j'ai du mal à me motiver à l'enlever. Je me cache du froid entre 2 des camions qui rapatrieront nos sacs à l'arrivée, et je rencontre 2 coureuses dont l'une m'offre un sac plastique pour me servir de k-way (elles sont chacune déjà enveloppée dans le sien). Je tombe donc enfin la veste et vais déposer mon sac dans le camion. L'heure du départ approche, il est temps de prendre ma place dans un sas de départ. Sur conseil des deux coureuses, je me place dans le sas 3h45 bien que visant 4h (ou plutôt 3h59'59'' ^^) pour ne pas être ralentie au départ. Des rubalises sont tendues entre les sas, on commence à se tasser, on piétine, le speaker parle, je lance la musique et j'attend. Le départ handisport est donné 5 mn avant nous, la tension monte.

8h45, ça y est, c'est le départ. Mes mes jambes sont complètement anesthésiées par le froid, mais je me demande si ce n'est pas une bonne chose, car je ne sens aucune douleur et je pars vite, tout en essayant de me restreindre un peu. Entre 11 et 12km/h avec l'excitation du départ, et la joie de courir dans des endroits connus et appréciés : le parcours commence par remonter vers le Grand Rond, l'allée des platanes jusqu'au Monument aux Morts où un groupe joue de la musique aborigène (une petite pensée pour l'Australie où il fait sans doute beaucoup plus chaud à ce moment...), puis on tourne sur la rue de Metz, on traverse au Pont Neuf, un petit tour de l'autre côté, les Abattoirs et on revient par le Pont des Catalans, ma vue préférée sur la Garonne, avant d'attaquer la partie inconnue dans les "villages" nord de Toulouse. Pas mal de montées-descentes de pont, mais l'embêtant n'est pas la pente mais le vent violent qui nous saisit au sommet. Globalement de toutes façons, on l'a dans la gueule tout du long, un bon vent glacial du Nord qui nous refroidit et nous ralentit par quelques bonnes rafales.

Mais à part ça tout se passe bien, les kilomètres défilent toutes les 5'30 avec une régularité d'horloge, je ne ralentis que quelques secondes de marche à certains ravitos pour attraper un peu d'eau, et un peu plus tard des fruits secs ou de la boisson énergétique (donnée par bouteille entière par les bénévoles, beaucoup de gâchis, parce que s'enfiler un demi-litre d'Overstims d'un coup, c'est un peu dur ^^). Aux environs du 20e kilomètre (une petite pensée pour les meilleurs qui doivent être sur le point de finir en à peine plus de 2h), le soleil commence à briller un peu plus fort, le vent se calme un peu, et surtout on fait demi-tour, direction le Sud ! Du coup je m'emporte, je me dis que maintenant trop facile, on va avoir le vent dans le dos, et le soleil va nous réchauffer, et je tombe le sac poubelle qui me servait de coupe-vent depuis 20 bornes. Forcément ça n'a pas loupé, 2 mn plus tard au détour d'un virage on s'est retrouvés à l'ombre, pris une rafale glacée dans la figure, et j'ai regretté mon fidèle coupe-vent, mais trop tard.

Encore quelques kilomètres dans les rues de plusieurs patelins, en admirant de superbes églises et divers monuments, puis on retrouve Toulouse. On arrive par Compans, Jeanne d'Arc, et on suit tout le boulevard Carnot, le passage devant la place Wilson est super, il y a énormément de monde, on passe à peine entre les rangées de spectateurs qui nous encouragent :-) On entend aussi le micro de la place du Capitole où pas mal de coureurs ont déjà fini. Au croisement de la rue de la Colombette je guette pour trouver Clément au cas où il serait déjà levé ;-) mais non. Super concentrée, je continue à courir, ma vitesse ne diminue pas, les bénévoles commencent à nous encourager à coup de "moins de 4h, continuez comme ça et c'est bon !" On retourne jusqu'au Grand Rond, histoire de finir le tour par l'autre côté et de traverser le Jardin des Plantes (une petite pensée pour la fois où je m'y suis perdue un soir de pluie et ai dû demander mon chemin à 2 policiers amusés ^^), et soudain je me rend compte qu'il reste à peine plus d'un kilomètre et qu'il est temps d'arrêter de me ménager ! :-) Je lâche enfin un mot d'encouragement à un ou deux autres coureurs (je me suis retenue pendant toute la course pour rester concentrée), et je commence à accélérer, mais toujours avec cette appréhension de partir trop vite trop tôt et de craquer avant la fin. Mais ça passe super vite, on remonte la rue du Languedoc, et on est déjà rue d'Alsace-Lorraine, je remonte plein de coureurs fatigués, virage à gauche au jardin du capitole, comme sur la Corrida, je pars en sprint, le speaker admire ma foulée, les spectateurs sont super nombreux tout autour des barrières, je passe encore plein d'autres coureurs, Victor se joint à moi en sautant une barrière (même si j'avoue que j'ai mis un moment à capter que c'était lui tellement j'étais concentrée) et cours avec moi jusqu'à la ligne :-D

De l'autre côté de la ligne je stoppe ma montre qui annonce 3h52mn ! woohoo, record battu, et objectif de moins de 4h explosé ^^ Je sors de ma bulle de concentration et réalise enfin que c'est Victor qui courait à côté de moi (oops :-$ ). On avance, des bénévoles accueillent tous les coureurs avec une couverture de survie chacun, ils en ont des caisses entières. Je m'enveloppe donc pour me protéger du vent qui souffle toujours, et on continue à avancer, entre les distribueurs de flyers pour d'autres courses, les distribueurs de nourriture et de boissons, les distribueuses de médaille finisher, etc. Trop de queue aux massages, et l'option cryothérapie me fait moyennement envie, je crois que je sors déjà d'une session intensive de cryothérapie de (presque ^^) 4h. Donc on va retrouver les autres et direction le resto ! Pour l'instant même pas mal aux jambes, même si j'avoue que ça a été un peu dur de les déplier après 2h assise au resto. Mais un bon bain chaud plus tard il n'y paraissait plus !

Bon, prochain objectif marathon : celui d'Annecy, avec un objectif temps à 3h45 (c'est pas moi qui l'ai dit :-p). Va falloir s'entraîner cet hiver !