Réveil à 2h30, départ de l'hôtel à 3h direction le départ à 2km de là. Je croise les coureurs de la Maxi-Race qui partaient à 3h pour faire le tour complet d'une traite, mais impossible de repérer L'ami Ricoré ou Thierry dans cette foule de frontales. Puis le calme revient, et je longe le lac seulement fréquenté à cette heure par d'autres coureurs et des fêtards attardés (dont 2 jeunes gars qui chantent le générique de Dallas... :-o ). Le temps de passer la frontale, sortir les bâtons, et on s'entasse dans le sas, on se tient chaud mais il ne fait de toutes façons pas si frais.
4h pétantes, le départ est donné, et on s'élance à notre tour, en chasse des maxi-racers. On commence par un peu de plat sur le bitume d'Annecy, où fidèle à mon habitude du départ tranquille je laisse tout le monde me doubler, avant d'entamer la montée du Semnoz. Et là ça ralentit immédiatement et je me mets à doubler... La montée est longue et régulière en sous-bois, j'écoute de la musique et je monte au rythme des coureurs autour de moi. La montée est interminable, je m'attendais à un point d'eau vers le 10e km mais non, alors je contre la fatigue qui s'installe en prenant un gel (finalement ça passe bien ces trucs, mieux que les barres dont j'ai plus l'habitude). Le petit jour finit par se lever, et il se met à faire de plus en plus froid, je regrette mes gants restés à l'hôtel... On passe à travers un bivouac avec un grand dôme qui permet de dormir avec vue sur le ciel étoilé, sur un chemin tout bordé de chandelles et flambeaux, super ambiance, avant de déboucher sur la route. La vue est superbe sur les sommets alentour qui émergent d'une dense mer de nuages. On continue à monter sur une piste jusqu'au point de vue avec table d'orientation, tout le monde fait des photos, puis on plonge de l'autre côté, sur une pente herbeuse qui nous amène au ravito devant le resto Courant d'Ere qui porte bien son nom, ça souffle bien par ici.
Remplissage des bidons, ravito à base d'abricots secs et de muesli (pas encore l'heure pour les tucs...), je troque la frontale pour les lunettes de soleil, et c'est reparti avant de prendre froid, j'ai les doigts gelés... On descend sur la route puis très vite on tourne à droite sur un chemin boueux, et on entame la longue descente jusqu'au fond de la vallée où nous attend un point d'eau. On descend aussi dans les nuages, ou les nuages montent à notre rencontre, mais très vite on est en plein brouillard. Je descends bien et double plein de monde dans une descente glissante et technique à souhait en sous-bois. En bas je fais un arrêt express au point d'eau le temps de refaire le plein et avaler mon 2e gel pour la montée qui nous attend. Cette fois on a seulement 600 ou 700m de dénivelé à monter vers le col de Leschaux, mais comme à mon habitude j'y traîne beaucoup trop et me fais doubler par tout le monde... Puis on bascule sur une magnifique descente bien raide mais assez courte. Dommage car je m'y éclate comme un petit fou : cailloux qui glissent, racines, ornières de gadoue, je saute d'obstacle en obstacle bien contente de pouvoir compter sur mes bâtons pour m'équilibrer, et je joue à pacman avec tous les coureurs qui m'ont doublée dans la côte précédente, et plus encore. D'un coup on débouche sur un point de vue dégagé sur le lac, où plusieurs coureurs sont arrêtés, c'est tellement beau que je prends le temps d'un arrêt pour tourner une vidéo, avant de replonger dans la descente.
Encore un point d'eau dans un petit village au fond, je pensais faire un pause mais tous les coureurs que j'ai doublés ne font que passer alors je me dépêche aussi, juste le temps de remplir mon bidon et on attaque la dernière petite bosse de la matinée. L'idée de s'arrêter pour aujourd'hui à Doussard et de ne faire la suite que demain est assez attrayante finalement :) Je descends "like there's no tomorrow", je sens que mes quadriceps vont m'en vouloir tôt ou tard mais tant pis, c'est trop bon ! Malheureusement on arrive trop vite en bas, en bord de grand route, et on se paye 1 ou 2 km de bitume puis dans l'herbe le long de l'aire d'atterrissage de parapentes, c'est long, très long, mes jambes me demandent de marcher, mais je me motive à courir pour finir sous les 7h30.
Il est 11h29 quand j'arrive enfin à la salle des fêtes de Doussard qui abrite le ravito... Je suis juste sous les 7h30, mais je n'ai finalement pas réussi à rattraper Thierry qui est passé là une vingtaine de minutes plus tôt (quant à L'ami Ricoré, il est déjà loin ! :) ). La salle est pleine de maxi-racers avec leurs dossards oranges, qui vont repartir dans la foulée pour terminer le tour ce soir, alors que nous allons récupérer tout l'aprem. L'idée est séduisante dans l'immédiat, mais demain matin eux pourront dormir heureux d'avoir terminé alors que nous xl racers aux dossards violets on devra se lever et repartir. Après-midi passé à siester, puis balade en ville (bain de foule) et glace, dîner dès l'ouverture du resto, avant de m'endormir pendant le massage Compex.... Demain le réveil sonne à 4h...
Superbe week end Carole!
RépondreSupprimerenchainer deux courses, il fallait le faire!