La solitude de la coureuse de fond

Objectif 24h moins quelques semaines (de moins en moins comme on se plaît à me le faire remarquer). Et pour la première fois, j'ai un vrai programme d'entraînement concocté par un vrai coach et pas par moi-même au pifomètre (recette : on prend les conseils des amis, les conseils facebook, les conseils des divers sites d'entraînement, on mélange bien fort, et on choisit chaque jour ce qu'on a envie de faire... au pif ^^). 

Le problème, c'est que je suis un peu la seule à préparer ce genre de course à la con (tourner en rond pendant 24h, quelle idée). Du coup mon plan d'entraînement ne colle pas vraiment avec les séances du TTT qui commence à partir dans les montagnes (alors que je suis sensée faire du plat), ou du GUC (qui fractionne), ou de personne en fait. Notamment mes grosses séances du week-end, à faire sur circuit de 1km à 1km5. 

3h, ça fait 27 tours sous la tour Perret

Résultat j'ai passé 3 semaines à courir presque toujours toute seule, avec en plus une météo qui donnerait envie à n'importe qui de faire n'importe quoi d'autre pourvu que ce soit à l'abri du vent, de la pluie, du froid, voire de la neige. 

Quand il pleut ici il fait pas semblant...

Tout ça a culminé un samedi après-midi où j'ai passé 3h à tourner autour du parc Mistral en voyant défiler les gens normaux, qui faisaient du roller, du skate, du vélo, de la slackline, promenaient leurs enfants, jouaient au foot, bouquinaient sur les bancs, etc, etc, et en me demandant si je n'étais pas en train de perdre mon temps. Après quoi cours-je ?

Le lendemain je craque sur ma séance d'allure marathon qui s'en trouve ralentie et raccourcie. Il faut dire que fractionner à contre-vent, c'est un peu comme l'entraînement à la Dragon Ball avec des poids aux chevilles et aux poignets, comme ça quand tu les enlèves tes frappes sont rapides comme l'éclair. Sauf que pour le vent j'ai pas trouvé le bouton stop, et mes sprints sont rapides comme ceux d'une tortue fatiguée...

Tellement fatiguée que j'ai zappé la 2e sortie prévue l'après-midi (la double sortie, un bon moyen de rajouter du volume dans une semaine déjà chargée, et de s'entraîner sur des jambes déjà pré-fatiguées). Marre de ces conneries... 

Bon OK, on va revoir un peu la suite du programme à ma sauce où ça va pas le faire !