mardi 17 décembre 2013

SainteLyon 2013 - La 60e !


Inscriptions
Cette année, j'ai raté les délais d'inscription, plus aucun dossard disponible déjà plusieurs mois avant la course... Du coup je joue sur Facebook et super coup de bol, je gagne mon dossard grâce à la Région Rhône-Alpes ! :-D Quelques jours avant la course Stéphane nous fait peur avec une vidéo d'une reco avec de la neige jusqu'aux cuisses sur la première partie de la course... Prévisions météo : on aura froid et on va se mouiller les pieds. ça tombe bien, je viens juste de guérir de mon otite... Mais cette fois je soigne l'affûtage, pas de sport vendredi soir, une longue nuit de sommeil, et une matinée de samedi passée à glander, modulo une toute petite virée au marché de Noël (celui de SMH à lieu juste sous mes fenêtres).

Pre-course
Le jour J, rendez-vous à Lyon pour récupérer les dossards (j'ai le 9414, et Mika le 9504), directement sur le stand de la région, ce qui évite l'immense queue. Un petit tour sur le salon, qui est cette année à Lyon (pas très pratique, car c'est à Saint-Etienne qu'on aura du temps à perdre...) avant de prendre la navette réservée aux agents de la région et gagnants facebook. Direction Saint-Etienne, où une pasta party réservée nous attend : au lieu d'une barquette plastique de pâtes industrielles, on a droit à un buffet d'entrées, suivi d'une orgie de pâtes fraîches avec au choix sauce 3 fromages et sauce crême-tomate-basilic. Bon, il faut bien goûter les 2, donc 2 services de pâtes. Et on termine par une tarte aux pommes. Je mange avec 4 jeunes qui forment l'équipe Sainté-Mi-Lyon :-) Puis je vais retrouver Mika dans le grand hall où tout le monde essaye de dormir. Il y a foule, difficile de se frayer un chemin entre les matelas, les coureurs qui dorment, qui discutent, qui mangent... En plus le speaker nous interrompt toutes les 10 mn pour nous raconter qu'il reste "moins de 3h", "un peu plus de 2h30", "moins de 2h30", "plus de 2h", etc, ou pour raconter tout ce qui lui passe par la tête, tout en disant qu'il va nous laisser nous reposer, et nous souhaitant bon repos... Impossible de fermer l'oeil dans ces conditions... Mais à défaut de mieux à faire, on essaye. La moindre excursion aux toilettes est une aventure, et nous permet aussi de goûter à la température extérieure, pas très attractive...

Le stress monte, l'envie n'y est pas, et je me demande ce que je fais là, à courir en pleine nuit en plein hiver alors qu'il faisait si beau en plein jour... Puis vient l'heure de se mettre en tenue, de boire un petit V, et de déposer les sacs dans les camions, puis un petit tour au ravito de départ (pain d'épice, etc) avant d'aller s'aligner dans le sas de départ. Ne me sentant pas en état de faire une grande performance, on se place dans le sas 9-11h sans essayer d'avancer plus que ça vers l'avant du peloton. On se tient chaud dans la foule, pendant que le speaker nous annonce que le match de foot de ce soir dans le stade Gerland a été annulé à cause de la pelouse gelée. Les footeux se sont donc dégonflés, mais nous on est remontés à bloc. L'envie et l'excitation commencent à monter, je lance aussi la musique, et je commence à avoir moins froid. On fait une minute d'applaudissements pour 2 coureurs qui sont morts cette année, donc un qui avait couru la Saintélyon l'an dernier en pleine chimio, en disant que s'il lui restait 5h30 à vivre, il viendrait courir... A méditer...

Puis vient enfin le top départ (Saint-Etienne, KM0). Pour les élites en tête de pack. Pour nous, c'est 6mn d'attente et de piétinement avant de pouvoir franchir la ligne de départ. Puis on peut commencer à trottiner, mais je suis surprise par le rythme plus lent que prévu. On a dû se placer trop à l'arrière du peloton sans doute... On ne fait donc que doubler, sur les larges routes de Saint-Etienne, modulo une petite pause technique :-) Déjà quelques mini bosses mais je ne les sens même pas, c'est Mickael qui me les fait remarquer, et c'est là que je découvre qu'en fait je suis en super forme. Lui qui n'était pas sûr de m'attendre (surtout si je me cassais la gueule aussi souvent que l'an dernier) a finalement du mal à me suivre, à cause d'un bon mal de dos. On enchaîne les premières côtes sur bitume en trottinant toujours, et en doublant toujours, autant que possible. A un moment on monte tout droit sur un large chemin bitumé, 5 ou 6 coureurs de front, et devant nous luit un immense serpent, voire une mer de lumières : ce sont tous les motifs rétro-réfléchissants des vêtements des coureurs devant nous, qui réfléchissent nos frontales. Magnifique ! c'est Noël sur les chemins :-)

Puis après 7 ou 8 km c'est la bifurcation vers les premiers sentiers. D'un coup il y a des dizaines de coureurs sur le bas-côté en train d'enfiler leurs YakTrax, et on s'empresse de les imiter. C'est magique : aucune glissade, aucune chute à déplorer sur cette première partie, je dévale les pentes de neige d'un pied sûr en doublant tout ce qui est sur mon chemin, et en plus je m'éclate ! :-D de la bonne neige fraîche qui crisse sous les pas, qui amortit les chocs, qui luit sous les frontales et les étoiles. Génial ! :-) J'attends Mickael de temps en temps, qui prend un peu plus de précautions dans les descentes, mais finit par me rattraper dans les montées. On est toujours dans la foule, et on zappe donc le premier ravitaillement (KM16, Saint-Christo, 2h du matin) en le contournant par l'extérieur. Mais on profite de la petite côte qui le longe pour manger un peu (pour moi pâtes de fruits embarquées du ravito de départ, d'abord 1 seule, puis une 2e un peu plus tard quand je tombe en manque de sucre).

On alterne bouts de sentiers et bouts de bitume, je m'éclate surtout dans les descentes techniques. A chacune je me demande si c'est celle-là qui s'appelle "descente de Plein Pot" ^^. Je double et double encore et encore. Sur les sentiers un peu étroits ce n'est pas toujours facile faute de place, et sur le bitume c'est plus dur car tous les routards se mettent enfin à courir. Après une quinzaine de kilomètres comme ça je commence à perdre Mickael de plus en plus, puis il m'annonce qu'il va me laisser partir, et vers le km25 je le perds pour de bon. A peine quelques kilomètres plus loin je trébuche sur une pierre et m'étale par terre, mais en 3 secondes je suis de nouveau debout et en train de courir, puis je réalise que j'ai mal :-) je me suis explosé la malléole interne de la cheville droite, mais rien de grave, la douleur finit par passer. Objectif maintenant : le ravito 2 à Sainte-Catherine. Pour changer sur cette course, je n'ai aucune idée des distances exactes entre les ravitos... à peine une idée approximative sur le début de la course seulement, puis plus rien après la moitié... belle préparation ! :) Cette section a subi pas mal de changements pour la spéciale 60e anniversaire, on monte vers Saint-André la Côte ou quelque chose comme ça.

Après pas mal de petites montées, on passe en crêtes au point culminant de la course (et ses quelques 900m d'altitude !). Je profite du sentier assez plat et facile pour éteindre ma frontale et admirer le superbe plafond étoilé, pendant que les coureurs pressés autour de moi me doublent sans ménagement, l'air de se demander ce que je fais à perdre mon temps à regarder le paysage... Bah, c'est pour ça que je suis là :-) Mais bon, je suis pressée aussi de redescendre, parce que ça pèle là-haut ! Un peu de vent bien glacial, j'hésite à passer mon k-way mais continue sans, un peu froid mais supportable. Je rallume la frontale et repars, entre les coureurs et leurs déchets. Un nombre incalculable de sachets de gels jonche le sol, j'en vois même jeter délibérément leurs déchets par terre sans même chercher à se cacher : pollution décomplexée...

KM30, Ravito2 Sainte-Catherine, 4h du matin
Cette fois-ci je m'arrête au ravito mais vraiment pas longtemps, je veux attraper un gobelet de thé pour me réchauffer, manque de bol il est à peine tiédasse, décevant. Il faut jouer des coudes pour attraper quoi que ce soit, vive l'esprit trail, totalement absent ici. C'est la bousculade totale, chacun pour soi et les autres poussez-vous. J'essaye de me mettre dans un coin pour remettre mes yaktrax qui commencent à avoir quelques problèmes, et je me fais pousser dans tous les sens, donc je me sauve au plus vite avec 2 biscuits à la main que je mange en avançant. Pas sûr que l'arrêt ait fait tellement de bien, il fait chaud à l'intérieur des tentes, et le contraste de température est saisissant en repartant... Mais on se réchauffe en avançant. La principale difficulté est sur cette section avec le Bois d'Arfeuille, mais à l'envers... Celui-là je le reconnais ! Il ne m'avait pas semblé aussi long quand je l'avais dévalé en descente l'an dernier... J'arrive en haut sur le bitume bien entamée. Dans la descente qui suit, d'un coup l'une de mes yaktrax se désintègre totalement, un ressort dépasse et se prend dans le lacet de mon autre chaussure, me faisant un croche-pied fatal, et je m'étale complètement... Le coureur qui me suit m'aide à me relever, je démêle yaktrax et lacets et continue prudemment, un peu refroidie par la chute. S'en suit un bon coup de barre, d'autant que je commence à être bien en manque de sucre. Gros coup de moins bien sur cette section, je ralentis et perds un peu de temps... 

Km42, ravito3, Chaussan Saint-Genou, 6h du matin.
Belle régularité, 2h entre chaque ravito. Comme je commence à avoir un coup de barre je m'arrête un peu plus longtemps (8mn), j'attrape quelques biscuits, mais ne prend pas la peine de chercher du thé pas chaud, de toutes façons je ne ressens pas le besoin de caféine, aucun coup de sommeil pendant toute la durée de la course ! Je jette un oeil à mes yaktrax et décide d'enlever celle qui est cassée histoire de ne pas refaire la même chute. Je peine à l'accrocher sur mon sac pendant que tout le monde me bouscule (du coup je la fixe à la va-vite et finirai par la perdre en coup de route). Je reprends donc ma route avec une seule Yaktrax, d'un pas un peu moins assuré : ce serait dommage de prendre une plaque de verglas justement avec le pied qui glisse... 

La section qui suit est surtout en descente et je recommence à bien courir, les jambes vont toujours bien. Puis km47 c'est ma 2e yaktrax qui se désintègre, le ressort se prend dans mon lacet opposé, et blam... Aïeuh, ça fait mal... Ce coup-ci je me cogne un peu les genoux en tombant... Mais bon, c'est la vie. Je me relève, enlève immédiatement la 2e yaktrax, l'accroche à mon sac, et repart d'abord plus doucement, puis j'accélère. Heureusement les chemins deviennent de plus en plus praticables en cette fin de course de plus en plus urbaine. Au petit matin on traverse des vignes sur un large chemin plat, alors que l'horizon prend enfin des couleurs. Bizarrement c'est à ce moment qu'il semble faire le plus froid. Ou bien c'est la fatigue qui se fait sentir, mais en tous cas on souffle de la buée, et mes mains commencent à sérieusement geler dans mes gants (j'ai fait toute la course avec mes gants fins, les gants de ski dans la poche de mon sac, impossible de les passer par dessus les sous-gants, et en fait ce sont des moufles qu'il m'aurait fallu...). Je recroqueville mes doigts dans mes gants pour tenter de les réchauffer.

Et le jour se lève à l'horizon sur le Mont-Blanc ! Magnifique ! :-o Le ciel reste rose-orangé pendant un long moment, donnant un regain d'intérêt à cette interminable section plate et droite... Je commence aussi à discuter avec Jérôme (qui me demandait quelle était cette montagne devant laquelle j'étais visiblement en admiration, mais n'étant pas trop sûre de moi j'ai préféré dire que je n'en savais rien), et on se motive l'un l'autre pour continuer à courir, jusqu'au ravito suivant où il décrète que je l'ai tué et me laisse partir devant.

Km55, ravito 4 - Soucieu en Jarrest - 8h du matin
Encore une section en un peu moins de 2h, et encore un bon arrêt d'une huitaine de minutes. La foule commence enfin à se dissiper un peu. Je mange un peu de salé (Tuc et vache qui rit) même si pas particulièrement de crampes ni aucune douleur musculaire particulière. Un peu de boisson énergétique (ils ne servent pas de red bull cette année ^^ mais je n'en ai toujours pas besoin ! ça change de ne pas m'endormir pour une fois) et je repars via les toilettes (dizaines de portaloo à l'extérieur).

On est de plus en plus sur le bitume (et heureusement car je n'ai plus de Yak Trax) et il y a de plus en plus de descentes, dont je profite toujours autant :) ça fait plaisir d'être aussi en forme ! J'entame la discussion avec un 1er Laurent qui a le même buff que moi. Il vient de Versailles, il a fait la CCC l'an dernier. Il me dit que le prochain ravito devrait être dans moins de 2km, je croyais 3km, et en fait c'était plutôt 4 ou 5. Le kilométrage annoncé entre les ravitos n'était pas toujours très précis... Je reçois un SMS de Mika qui m'annonce qu'il vient d'arriver au dernier ravito et me souhaite une bonne fin de course. D'abord surprise, je me dis ensuite qu'il a pu me doubler sans me voir dans la foule à un ravito, et j'accélère pour le rattraper, en envoyant quand même un message pour vérifier qu'on parle bien du même ravito, et lui dire que j'y arrive dans 5mn. Du coup je perds rapidement Laurent qui a mal aux isquios. Je dévale les pentes de bitume mais le ravito se fait vraiment attendre. Finalement je reçois la réponse de Mika juste avant d'atteindre enfin Beaunant (plus proche des 68km que des 65) : en fait il est à l'avant-dernier. Bon, j'ai accéléré pour rien. Ou bien juste pour le fun :-)

Km 68, ravito 5 - Beaunant - 9h30
A peine quelques minutes d'arrêt, je n'ai même pas très faim, juste hâte d'en finir. Devant nous s'étale la fameuse côte des aqueducs. Je discute avec un 2e Laurent, qui a aussi fait la CCC, mais qui vient de Marseille. On discute trails, je lui parle de l'UT4M, il me parle de l'UT2M, un off organisé par son club de Marseille. On passe la côte ensemble, puis on recommence à trottiner sur les hauteurs de Chaponost, je lui raconte nos batailles de boules de neige de l'an dernier, difficile à croire alors que cette année on est en plein soleil, un vrai bonheur. Je lui dis aussi que j'en garde sous le pied pour la descente finale, il croit d'abord que je blague, parce que lui s'il va lentement c'est juste qu'il est cuit :-)

Mais on atteint bientôt ma super descente que j'attendais avec impatience. Lyon s'étale à nos pieds, juste séparée de nous par une magnifique pente de bitume, qu'il s'empresse de m'inviter à dévaler, et je ne me fais pas prier :-D Je double des coureurs fatigués, des joggeurs du dimanche, des piétons, et arrive bien trop vite en bas, quelques marches d'escaliers (le roadbook m'avait fait craindre qu'on descende tous les lacets par les escaliers, mais non, ouf, on a quand même eu droit à ma descente). Les escaliers sont bien larges et je double facilement quelques coureurs en difficultés (difficile les marches quand les muscles et/ou les articulations se font raides) avant d'atteindre déjà la ville. 

Encore un tout petit bout de descente, on traverse un pont, et un gros point de côté me prend, je commence à marcher à regrets... C'est là que Laurent me rattrape et me double en m'encourageant. Je le laisse filer mais essaye de reprendre la course, mais je n'aime pas ce plat final... En plus reconnais les quais de l'édition 2011 : on passe dans des travaux, en face de hideux bâtiments industriels, et on longe le fleuve au plus près... Les panneaux kilométriques se succèdent, il reste 3 km à l'entrée sur les quais, puis il faut 1km5 pour atteindre le panneau suivant, alors que des passants nous donnent des indications contradictoires. Le panneau 1km nous attend à l'entrée du parc de Gerland, cette interminable traversée où on voit le stade au "loin". Je cours parce qu'il faut bien, ce n'est pas le moment de se dégonfler, mais mon point de côté me tire toujours. De plus en plus de monde nous encourage (surtout les coureuses, très peu nombreuses, seulement 7% sur le 75km solo).

Arrivée - Lyon - 10h45
Et soudain un panneau "100m", tout le monde accélère, et moi encore plus, je redouble tous ceux qui m'avaient passée à l'instant, les jambes de feu, en pleine forme. Le tapis rouge, l'entrée du stade, l'arche, et ça y est c'est fini ! Je ne m'écroule même pas à l'arrivée, mais je m'arrête quelques instants contre la barrière pour reprendre mon souffle. Les coureurs arrivent en flot continu. Quelques mètres plus loin un écran nous donne notre temps officiel (et sans doute classement mais je ne fais pas gaffe) et j'ai la bonne surprise de découvrir que je gagne quelques minutes par rapport à mon Garmin lancé dès le top départ : 10h39'15. Bon, c'est pas encore ça pour l'objectif "moins de 10h", mais étant donné le parcours rallongé (au final 76 km et 2000m+) c'est pas si mal, non ?

Post-arrivée
Direction le chapiteau à l'extérieur du stade, pour récupérer mon sac et celui de Mika, ainsi que nos 2 paniers repas, et je reviens charger comme une mule me poser dans un coin du stade, juste devant la remise des prix. Je mange, me change, et m'allonge pour siester. Réveillée par Stéphane qui arrive une heure plus tard, puis par Mickael F (qui était déjà arrivé depuis longtemps), puis enfin par Mika qui termine en T-shirt sous le soleil de midi. Le temps qu'il mange aussi et on repart pour Grenoble, sans les gros bouchons et la neige sur l'autoroute de l'an dernier. A 15h je suis dans mon lit, et j'y reste jusqu'au lendemain matin où il faut bien aller bosser. Une bonne nuit de sommeil qui a fait du bien, et je suis déjà en pleine forme, à peine une petite douleur au releveur droit à cause de tous les chocs sur le bitume sans doute. Du coup le soir-même direction la salle de sport pour un Body Attack + Bike, et bizarrement je suis en pleine forme :-) 

Conclusion
J'hésite entre "à l'an prochain" ou "plus jamais ça"... Il faudrait vraiment limiter le nombre de coureurs, ou faire des départs en plusieurs vagues à intervalles de 30mn pour faire de la place sur les chemins, parce que là c'est plus possible. Mais c'est quand même une course sympa, les lumières de l'arrivée dans le lointain, et les serpents de frontales, les étoiles au-dessus de nous (si on prend la peine de les regarder), et le lever de soleil après une longue nuit froide.

Trace Runkeeper ou Garmin.