mercredi 26 février 2020

15/2/2020 - 12h de Capitany

Samedi 15 février 2020, c'était les 12 heures de Capitany, du côté de Toulouse, pour mon premier dossard depuis les mondiaux d'Albi en octobre dernier.

Pas grand chose à raconter sur l'avant-course : un mois de novembre plutôt cool en guise de récup, un mois de décembre plutôt chargé en kilomètres pour un petit défi d'atteindre les 5000 à la fin de l'année. Aucun plan d'entraînement, un peu saturée des contraintes sportives qui s'ajoutent aux professionnelles. La veille du départ, je jette quelques vêtements et 2-3 restes de ravito dans mon sac à dos et c'est parti. J'ai beau savoir que 12h c'est long, ce n'est jamais qu'un "demi 24 heures", et je garde une impression lancinante de partir pour une "petite" course, je n'arrive pas à me débarrasser de cette sensation que "de toutes façons le soir c'est fini", confortée par les amis qui blaguent que pour moi "12h c'est un sprint". Pas forcément les meilleures dispositions ? D'un autre côté l'absence de pression est aussi assez agréable, après quelques expériences ratées sur 24h pour un excès inverse. 

Samedi matin arrivée sur le stade de Capitany à Colomiers, au nord de Toulouse, vers 8h. Récupération du dossard, recherche d'un coin de table que je trouve à côté de Jean le beau-frère de mon coach Piero (Jean qui finira 3e), pas très loin de Guillaume Laroche (champion d'Europe avec l'équipe de France à Albi il y a quelques années, et qui finira 2e). Guillaume dispose 3 rangées de 5 ou 6 bidons bien alignés, impressionnant d'organisation, j'admire et il me dit qu'il faut bien car il n'a pas de ravitailleur. Moi non plus, mais j'ai zéro organisation, je me sens un peu nulle sur le coup, surtout quand un autre coureur vient lui demander s'il peut photographier le ravitaillement "du pro" 😅. 

Le temps de discuter avec les amis et les nombreuses têtes connues du circuit, et de mener une expédition au bloc toilettes, et le départ est déjà imminent. Il caille un peu, je tombe le pantalon de jogging, garde les gants et le kway, et me dirige vers la ligne de départ à l'opposé de la piste. Quelques poignées de secondes plus tard, un compte à rebours expéditif et nous voilà lancés sur le circuit qui nous verra tourner pour le reste de la journée. Seule avec moi-même, pour un retour aux sources de mon amour pour cette discipline de doux allumés, c'est le plan.

Tout de suite ça part assez vite. Devant Sarah Cameron s'éloigne à vive allure en compagnie des 2-3 premiers hommes. Suivent Laurent, puis Cécile et Lucile avec qui je discute un moment, avant de les laisser filer : j'ai décidé de tenter un départ rapide "pour voir", mais faut quand même pas exagérer, il reste encore un peu de chemin à parcourir ! 
Sarah en entraînement sur le circuit :-)



Résultat je me retrouve vite seule à mon allure, tranquille. Après avoir oublié d'appuyer pour enregistrer mon temps sur les 2-3 premiers tours, je prends vite le réflexe. 

Je profite de la playlist du DJ (les lacs du Conemara, Goldman, Céline Dion, Johnny, etc) ; mon iPod prend des vacances. Le speaker annonce les classements à chaque heure, je suis 4e, Guillaume aussi est en embuscade au pied du podium. Les premières heures passent vite, j'enchaîne les tours d'abord à presque 11km/h puis environ 10km/h, une allure plus naturelle. J'oublie d'abord de me ravitailler, jusqu'à ressentir une légère faim. A partir de là mes tours sont juste entrecoupés d'arrêts au ravito, quartiers d'oranges, rondelles de banane, et hydratation au sirop de pêche. 

Vers midi je retrouve Cécile qui a un peu ralenti, réalisant qu'elle était partie trop vite, on fait quelques tours ensemble, on mange une crêpe au ravito, puis je la perds presque sans m'en rendre compte, à la faveur d'un arrêt désynchronisé. 

Jean-Marc change régulièrement de spot, je le vois toujours au dernier moment (quand je le vois !) malgré sa doudoune jaune. Caché derrière un poteau, ou sur un poteau, ou allongé sur la piste, il nous trouve des supers angles pour les photos ! Merci :) (toutes les photos dans cet article sont de lui)



Norbert plante des petits perroquets et papillons dans l'herbe, c'est joli.

13h, 4h de course, 40+km. Une heure plus tard effectivement Sarah m'annonce qu'elle part en vacances au ski en Andorre avec sa famille, elle finit sa séance de rythme sur le circuit. Je crois que je suis passée 2e derrière Lucile, Cécile est juste derrière. J'avale mon premier sirop caféiné.


Le vent commence à se lever, de bonnes rafales nous sèchent selon la direction: à l'entrée et sortie de la piste, et quand on la contourne par l'arrière. J'ai toujours mon kway sur le dos, j'ouvre le zip sur la piste avec le vent dans le dos, je le referme quand je l'ai de face, etc, etc. J'ai quand même fini par poser (jeter ^^) mes gants sur ma table. Sacrées rafales, tout s'envole, la rubalise nous fouette au passage, des barrières tombent, les flyers bien-nommés volent en tous sens. Je prends le temps de caler mes gants et ma casquette dans mon sac au passage devant ma table. Le portail après le ravito se ferme sous le vent jusqu'à ce que Norbert vienne l'accrocher mieux. 
 

Je tourne toute seule à mon rythme, concentrée, mais des paires se forment et se déforment régulièrement. Cécile et Lucile papotent toujours, les amis se retrouvent au fil des tours pour discuter, au petit bonheur la chance. On voit finalement plus souvent les coureurs qui vont plus vite et nous doublent, ou ceux qui vont moins vite et qu'on double. C'est comme ça que j'ai le plaisir de passer régulièrement Florence la marcheuse et son inaltérable sourire, et de temps en temps Mimi et sa bonne humeur communicative. Par contre pour ceux qui ont à peu près la même allure, on peut passer des tours et des tours sans se voir. 


 

Guillaume me double régulièrement, il est remonté à la 2e place depuis un moment après un départ prudent, je lui demande s'il compte rattraper Maxime, il me répond qu'il en serait incapable. Maxime qui court toujours avec sa superbe foulée avant-pied très bondissante.

14h30, départ du 6h de course, Antho entre en piste, j'ai calculé mon coup pour ne pas être dans le passage au moment où ils rejoignent le circuit, j'aime pas la foule. Je vois quand même les premiers (et premières) qui commencent à me doubler. De mon côté le rythme commence à baisser, j'ai presque chaud (trop venteux pour poser le k-way mais le soleil est bien sorti maintenant), et j'apprécie le petit air frais qui souffle sous la barrière sur le côté de la piste après le ravito : on est protégés du vent sauf au niveau des mollets, c'est rafraîchissant. C'est le bon moment que choisit ma soeur Clem pour passer avec ma nièce Ariane en écharpe ! Pour couronner le tout le speaker m'annonce maintenant première, mes supportrices chantonnent "c'est la plus rapide !" :-) Il en faut peu pour se relancer.

16h et quelques, ça fait plus de 7h qu'on tourne, Clem est repartie, les temps sont durs. J'ai mis 1h30 à prendre un tour à Antho qui a bien démarré. Le speaker refait un point classement, le repère horaire qui rythme ma course depuis ce matin. Il m'annonce toujours première, "suivie de près" par Cécile. A ce moment je ne sais pas trop si ça va durer, mais ça fait une motivation pour ne pas s'arrêter quand ça va moins bien. Ce qui est le cas à ce moment.

La 8e heure met un temps infini à se terminer. J'ai essayé en vain d'avaler une autre crêpe, 2 tours à la porter pour en avaler péniblement une demi bouchée, je lâche l'affaire et l'abandonne à ma table au cas où l'envie reviendrait. Je n'ai rien avalé de solide que quelques tranches de banane et quartiers d'orange depuis ma crêpe de midi, et j'ai sérieusement la nausée. Je fais même quelques pas en marchant en sortant du ravito, puis repars en courant et décide de m'arrêter aux toilettes pour vomir. Michel me voit passer à ce moment-là et s'étonne "ne me dis pas que tu fatigues". Bizarrement je ne me fais même pas de souci, tout semble glisser sur moi aujourd'hui, je n'envisage même pas de marcher. Effectivement une fois mon estomac allégé je me sens beaucoup mieux, et je repars progressivement.

17h, la 8e heure est enfin terminée, c'est au tour de la course de 3h de s'élancer. Comme pour les autres courses le départ se fait sur une ligne de bitume derrière la piste, qui rejoint notre circuit après quelques dizaines de mètres. Tout est parfaitement géré pour qu'on ne se gêne pas. Surtout que cette fois ce sont de sacrés avions qui sont entrés en piste. Au micro on nous dit de ne pas nous gêner, qu'il y a tout le temps, que ce n'est "pas une course". Je ne peux pas m'empêcher de penser que si, quand même, un peu... Course contre soi-même, a minima. Mais on a beau aimer courir, et vouloir avant tout se faire plaisir, on a quand même accroché un dossard et il y a un classement à la fin.  

Je suis bien relancée maintenant, et j'en profite pour distribuer des encouragements aux nouvelles têtes. En doublant une coureuse du 3h je l'encourage, elle me réponds en me passant les encouragements de Nath, je réalise qu'en fait c'est Christelle, qui faisait l'assistance de Jean jusque là, je ne savais même pas qu'elle courait ! ^^' 
 

Plus loin j'encourage aussi les Foy Sonnées, 2 filles qui courent ensemble avec leurs maillots jaune fluo reconnaissables entre tous, puis je leur explique que je connais par Christian : il se trouve que c'est sa fille ! Elles font du Cyrano, je les double quand elles marchent, elles me redoublent plus loin, mais vont globalement plus vite. Une bonne préparation marathon.

Une dame du 3h danse sur la piste sur la musique des hauts parleurs, elle sera tout à l'heure sur le podium avec Laurent, membres du club le plus représenté. On est maintenant tous sur la piste, dans toute la diversité des objectifs et des allures, dans la souffrance ou le plaisir, contre soi ou les autres, pour la performance, le défi, ou le partage. Certains sont déguisés, d'autres portent un maillot de club ou des messages personnels. Mais surtout, on est tous dans le même bateau !

Mon estomac relancé, je descend mon 2e sirop caféiné et décide de me cantonner maintenant à une alimentation liquide à base de sirop de pêche. Mon bénévole attitré du ravito (c'est pas vrai, mais il était là presque toute la journée) me propose du sirop de menthe "pour changer de goût" : malheureux! j'y suis totalement allergique. On reste donc sur la pêche. Si celui-là tombe en panne je suis très très mal. Pour changer du goût sucré et compléter mon hydratation, je m'arrête de temps en temps à ma table boire une rasade d'eau gazeuse dans les bouteilles de San Pellegrino.

Je suis rattrapée par Mathieu Veron qui me raconte être tombé sur mon récit des 24h de Portet d'il y a quelques années, en cherchant une photo de lui sur internet. Dans mon CR je racontais qu'il pensait que je ne l'entendais pas à cause de mes écouteurs; là je les ai sur les oreilles depuis ce matin, mais en pause. C'est le récit de l'année où il passait ses 200km et moi mes 180km pour la première fois, sacrés beaux souvenirs ! Je m'accroche un moment pour discuter mais il va trop vite pour moi et je le laisse filer.

Marre de la playlist qui boucle, je lance enfin mon propre iPod, et ça fait du bien. Je me mets dans ma bulle encore plus, manière de me protéger aussi de l'emballement autour. Des coureurs frais et des nouvelles têtes, ça peut faire du bien, mais ça fait aussi bizarre de se faire de nouveau doubler, surtout par tous ces avions avec des jambes fraîches (même si les miennes sont encore pas mal !). J'arrive à faire abstraction de tout ça, je me plonge dans ma musique et avance, encore et encore.

Les 150 coureurs des 3 courses sont lancés, mais le circuit est large et c'est fluide. A part quelques rares marcheurs qui bloquent la corde en petits groupes, la cohabitation est parfaite. Le ciel a viré au gris, nuages charriés par le vent toujours pas calmé, la température a baissé d'un cran, je redescends mes manches et referme mon zip, je récupère mes gants sur la table. La lumière baisse peu à peu, je commence à guetter Clément et Elisa qui devaient passer "dans l'après-midi", j'ai beau savoir que le leur commence tard, je commence à renoncer à les voir. Puis c'est Jean-Marc le photographe qui est de retour sur la piste, camouflé dans sa doudoune jaune. Arrive ensuite Malika la fidèle supportrice. 

Et puis quand je ne les attendais plus, voici Clément et Elisa ! Juste après leur arrivée, c'est le point classement de 18h, le speaker m'annonce toujours première, youpi. Je n'ai pas la moindre idée de mon avance sur Cécile et Lucile par contre. Mes supporters s'abritent du vent sous les gradins, j'ai l'impression que les rafales redoublent, parfois c'est difficile d'avancer. La nuit tombe, le ciel s'illumine de bandes roses, on ne voit pas disparaître le soleil déjà caché par les nuages mais le spectacle vaut le coup d'oeil. Qui a dit qu'il n'y avait rien à voir sur un circuit ? :-) Puis les spots du terrain de rugby et de la piste prennent le relais, complétés par de petits lampions plus décoratifs qu'utiles plantés dans l'herbe à l'arrière du circuit. Au ravito il y a maintenant de la soupe chaude, j'en ai bu un premier verre tout à l'heure (que j'ai dû vomir d'ailleurs...) mais je retente ma chance et en demande un 2e. C'est la fin de la marmite, il faut plusieurs minutes au bénévole pour me remplir mon gobelet,  j'en profite pour dire au revoir à Clément qui part dîner, ça devrait être meilleur que ma soupe de légumes tiède ^^' 

19h, il fait vraiment nuit, Clément et Elise sont repartis, les vestes sont réapparues (je n'avais pas quitté la mienne), j'ai bu mon dernier sirop caféiné pour le "sprint final". La prochaine étape c'est d'attendre la fin des différentes épreuves, échelonnées. Je retrouve Mathieu qui marchait, il s'accroche à moi jusqu'au ravito, puis me dit qu'il va s'arrêter pour aller profiter un peu de ses enfants. La fin de la course va passer vite maintenant, rythmée par l'arrêt échelonné des différentes épreuves. 

C'est bien d'avoir des repères à guetter, à attendre, pour se motiver. Jean Panozzo, le beau-frère de mon coach, toujours 3e homme, me dépasse en me disant "t'es une machine ! tu t'es pas arrêtée", ça fait toujours plaisir les encouragements :-) machine ou pas machine, je lui rends quelques tours ! Mais je distribue aussi des encouragements dès que je peux. Je double 2 marcheuses du 3h qui avancent à belle allure, je les félicite pour le rythme impressionnant, elles s'en étonnent. C'est que je serais bien incapable de marcher aussi vite moi ! 

Donc je cours, je cours toujours, je n'ai pas encore marché plus que 3 pas au ravito, j'ai du mal à y croire. Je suis toujours première et aucune idée de mon avance. Sur l'écran de contrôle, enfin visible avec la baisse de luminosité, je n'ai le temps de voir que la première colonne qui indique mon classement scratch. Longtemps 10e puis 9e, je remonte progressivement, 8e, 7e, et enfin 6e jusqu'au bout. Juste devant moi c'est mon ami Jean-Louis, co-recordman du tour le plus rapide à Tullins en avril dernier, qui gardera 3 ou 4 km d'avance au coup de pistolet final.

Je demande à Malika si elle et Jean-Marc restent jusqu'à la fin. Elle me dit que oui, mais finalement Jean-Marc partira avant se mettre au chaud, il a chopé la crève...! 20h, fin du 3h, un premier coup de pistolet 1mn avant, je sursaute, un 2e coup, chacun finit son dernier tour. Je repasse Antho qui devrait en être au sprint final, arrêté à notre table, je l'embarque et lui demande mon kilométrage exact (jamais réussi à lire l'écran, d'abord illisible au soleil, ensuite mal placé sur la ligne pour pouvoir le lire sans s'arrêter) : j'en suis à 102.7 km. Le record féminin du circuit (de Sylvie Peuch en 2018) étant à 112.8 (de mémoire...), il me reste 10km à couvrir pendant la dernière heure pour l'égaler. Jouable ? Allez on tente, j'accélère, et je sème Antho.

20h30, c'est au tour du 6h de s'arrêter, la piste est à nous. J'aime cette ambiance nocturne, je suis zen, je profite. Bon, je dirais quand même pas que ça pourrait durer comme ça toute la nuit, il est temps que ça s'arrête cette connerie. J'ai bien envie d'accélérer, mes jambes sont bien, mais je sens bien que le cardio ne suivra pas : j'ai dû couvrir un dixième de mes dépenses caloriques depuis ce matin et si j'accélère trop j'ai un peu peur de me griller. Je repense aux paroles de Nicolas Neff sur la ligne de départ à Tullins il y a quelques années : en résumé si je me donnais plus à fond pendant la course je ferais peut-être pas mon fameux sprint à la fin. Là je sens que j'ai puisé un peu plus loin que d'habitude et qu'il m'en reste un peu moins pour faire le zouave. Mais j'ai quand même envie. 

Il est temps de calculer où je serai quand le pistolet annoncera la dernière minute. Je sais que sauf gros accident je pourrai commencer le 100e tour, et donc pour battre le record il ne me reste plus qu'à le terminer plus vite que Sylvie en 2018. Je passe le petit portail d'entrée sur la piste et manque me manger des coureurs arrêtés là, sans doute pas envie de commencer un tour alors qu'il ne reste que 3 minutes. M'en fiche, moi j'ai envie. Je passe la ligne de chrono et pique un sprint sur la piste, passage devant le ravito qui m'applaudit, ralentis un peu sur le bitume qui suit au moment où le pistolet de la dernière minute retentit, passe tout l'arrière du circuit, bitume, herbe, bitume, ré-accélère pour traverser le ravito perso vidé de ses occupants, aucune ola, plus personne, dernier virage, porte, retour sur la piste, je passe l'arche et m'arrête un peu déboussolée. 

L'arrêt brusque me coupe les jambes et la tension, je m'assied, me fais enlever ma puce, Antho me rejoint avec mon pull, c'est vrai qu'il commence à cailler. On rejoint la voiture pour rallier la salle chauffée, je me change pour la première fois de la journée, pour enfiler mon sweat Pikachu fétiche. Les podiums sont vite expédiés, pour les filles du 12h c'est Lucile Cécile et moi, c'est cool d'être avec les copines ! Pas de podiums par catégories etc, on peut vite passer au buffet. Toujours pas très faim mais je me force à manger de quoi ne pas tomber dans les pommes sous la douche.

Bilan de la journée : je ne sais pas trop comment j'ai fait pour tenir une moyenne pareille (6'14"/km) sur 12 heures de course. Je ne me suis pas arrêtée, tous mes tours tiennent en un maximum de 7mn sauf rares exceptions (les arrêts aux toilettes demandaient un certain détour, heureusement peu nombreux), le plus long pour vomir a duré 12mn. J'ai retrouvé le plaisir de courir pour moi toute seule, sans assistance, sans nourrissage forcé. Bon du coup j'ai pas mangé, à voir si ça tiendrait sur 12h de plus. En bonus, j'ai gagné, j'ai égalé le record, et j'ai fait une marque tout à fait correcte dans l'optique d'atteindre les 200km sur 24h.  "Yapluka" transférer ça sur 24h dans 7 semaines...!