mardi 16 juillet 2013

Trail des lacs de Chamrousse - 13 Juillet 2013



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  • Résultats femmes - je finis 8e femme, 4e senior, 1mn derrière la 3e qui venait de me dépasser

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  • Dossard 559 = 20+7*77 d'après mes calculs en course... 







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    BRIEFING
    Avant le départ, on nous fait rentrer dans un sas avec vérification de la couverture de survie, obligatoire pour pour le 25km mais pas le 15km. Puis le briefing, on nous annonce que "le 15 km fera bien 15 km", on sait déjà ce que ça veut dire pour le 25. Et effectivement, il nous annonce aussitôt qu'on aura 2 km de plus car on va devoir faire le tour des lacs Robert, pour éviter un chemin noyé sous 1m50 d'eau, les lacs n'ayant jamais été aussi pleins depuis 20 ou 30 ans. Il nous annonce aussi 15 points de contrôle sur le 15km, et 25 sur le 27km. Un contrôle au kilomètre, ça c'est de la semi-autonomie !

    PREMIERE BOUCLE
    Le parcours est assez dur, beaucoup de bosses, et je suis partie vite, j'étais assez devant dans le sas (on n'était pas non plus très nombreux, une petite centaine peut-être. Je boucle les premiers 5km en 25 mn, c'est rapide ! Mais le parcours est principalement en descente au départ, ce qui fait autant de dénivelé en plus pour arriver au sommet... Puis on remonte par bosses successives. Un moment une fille devant moi s'arrête pour admirer le paysage et je l'imite, je me rends compte que le Taillefer encore enneigé (un peu) émerge des nuages, tout près de nous ! 

    Les contrôleurs annoncés sont bien là tous les kilomètres. J'en salue un d'un grand bonjour souriant, il ne répond pas, puis râle sur le gars derrière moi "numéro, derriere! j'le vois pas!". Sympa, accueillant, souriant... bref, tout le monde ne peut pas être heureux d'être là. On monte comme ça jusqu'au col de Lessines, où des signaleurs nous demandent si c'est la première fois qu'on passe, oui, alors à droite direction les lacs Robert.

    Une bonne descente mais très courte sur les lacs Robert sur une piste caillouteuse me permet de doubler quelques personnes, jusqu'à un bénévole en bas qui fait des grands signes pour voir nos numéros, ralentissez ! Il faut dire que le dossard en papier tout fin commence déjà à s'enrouler et cacher le numéro. Pour l'instant on ne descend jamais bien longtemps d'affilée, du coup je peux jamais me lâcher longtemps. Cela dit dès le debut j'ai une douleur bizarre au tendon d'Achille gauche dans les descentes, quand ma cheville tourne, peut-être mes nouvelles chaussures sont un peu moins stables latéralement. Ou alors peut-être que je compense un peu à cause de mon gros orteil gauche qui tiraille toujours.

    La boucle autour des lacs Robert nous fait remonter sec de l'autre côté, dans un super secteur sauvage, montagnard, sympa. Un spectateur que je passe deux fois dans ce secteur m'encourage à chaque fois, puis "allez Karine", sa copine doit être juste derrière moi à chaque fois :)

    D'un coup tout en haut sur un petit sentier on traverse un troupeau de moutons et chèvres, des boucs avec de grosses cornes super impressionnants, et le berger qui suit juste derrière. Puis on redescend vers le col, et on voit du monde en contrebas qui monte depuis le lac Achard pour arriver au col pour la 1e fois, on a donc toute la boucle des lacs Robert d'avance sur eux, c'est cool on a plutôt bien avancé. De retour au col le même bénévole me pose la même question : "c'est la 1e fois que vous passez? - non, 2e ! j'ai déjà fait la boucle !" et pas envie de la refaire. Puis c'est la montée finale vers la Croix de Chamrousse

    Au sommet quelques bénévoles et pour la première fois pas de peinture tous les mètres, du coup je leur demande par où on va :) ils me montrent la pente herbeuse, on descend droit dedans, il y a un ravito juste en-dessous. Puis on a enfin une grande descente dans l'herbe et par la piste sur 3.5 km, et je peux enfin me lâcher un peu, je descend fort :-) Un gars que je passe me demande au passage "vous avez fait l'Obiou?   - oui  - je me rappelle pareil : les descentes !" Marrant :-)

    Et sur cette belle descente, c'est la fin de la 1e boucle, on a fait un peu plus de 15km, 800m+, et j'aurais déjà presque envie que ça soit la fin, surtout en repassant près de l'arche de départ/arrivée. Mais il reste une 2e boucle, et c'est reparti.


    DEUXIEME BOUCLE
    On traverse dans l'herbe sur un sentier quasi plat, je reprends un peu du poil de la bête et trottine, et paf je trébuche, première chute en grand écart juste au moment où je passe devant un groupe de randonneurs, mais pas de mal. Je rattrape un gars et remarque son buff du trail du facteur, qui a été annulé cette année, le même week-end que la maxi-race, du coup on discute 2 mn des courses annulées et du pas-de-bol-cette-année-avec-la-météo, puis il espère qu'il y a "encore du monde derriere", et je répond que mais oui bien sûr, en pensant que tous ceux que je viens de doubler en descente ne peuvent pas tous être sur le 15km... Mais à vrai dire j'en sais rien, et l'idée qu'on est en queue de peloton commence à trotter dans ma tête, alors même que j'ai pas vraiment l'impression d'avoir traîné jusqu'à maintenant (2h17 pour la boucle de 17.5 km et environ 800m+).

    Mais la deuxième partie est comme la première, pleine de petites bosses qui cassent les jambes, le rythme et le moral. Il me faut 1h10 pour remonter à plus de 2000m une fois de plus sur les 6 ou 7 km suivants, une traversée de névé pour atteindre le ravito derrière. Mais là un bénévole nous accueille en disant "on vous avait pas vus, on allait fermer". Il nous dit qu'on est à 23 km (moi j'ai 24km, 1500m+, et 3h30 de course). Sur le coup ça me tue le moral, de me dire qu'on est bons derniers, et qu'il reste encore bien du chemin à faire. (Ce n'est que plus tard que je réfléchirai que 3h30 pour 24km et 1500m+ c'est pourtant pas si mal, et que le gars a dû un peu halluciner.)

    En fait on est pas du tout derniers, mais je n'ai plus le moral et je ralentis. On traverse encore un névé avec un panneau "attention allez au pas, névé de neige" (sic), ça me fait bien marrer, et j'imagine le panneau suivant "attention pierrier de pierres". Car on attaque maintenant un vrai bon pierrier, avec de vraies grosses pierres, c'est marrant, c'est joli, mais ça casse, je commence à sérieusement fatiguer et je me fais doubler par un couple que j'avais passé plus tôt (plusieurs fois). Puis je fais une glissade et me coince la cheville entre deux pierres, ça aurait pu faire mal ! Du coup je perds peu à peu le couple qui est devant moi dans yet another bump, et me retrouve toute seule.

    J'entends deux gars m'encourager de vachement loin alors que je traverse toute seule ce pierrier, puis quand j'arrive à leur hauteur ils me disent pour me rassurer que maintenant ca va être du sentier "oh j'aime bien les cailloux  - oui mais ca casse un peu  - nan :-) " mais en fait si je suis cassée... Heureusement effectivement ça devient du sentier, mais que des bosses et des bosses, on descend jamais tranquille très longtemps d'un coup, je peux pas lâcher les chevaux c'est chiant, ca me casse mentalement encore plus que physiquement, j'en ai marre de cette course, en plus on a déjà fait bien plus de distance et de déniv qu'annoncé (+20% quasi). Quand on commence à réfléchir comme ça au lieu de profiter du paysage, c'est mauvais signe...

    D'un coup on est de retour à un ravito sur la piste, où on était passés au début, avec un jeune gars qui est à l'ombre au téléphone, il doit en avoir marre. Plus de gobelets, je bois de l'eau fraîche direct dans le gros bidon de 5 litres et je repars, Michel Riondet arrive en sens inverse... ? on se salue, et je me demande s'il a commencé la course en retard pour être tellement loin derrière moi...? en tous cas ça serait rassurant, je ne peux pas être dans les tous derniers s'il y en a encore si loin derriere. En même temps il est tout seul, je ne croise personne d'autre (Mika me dira après qu'en fait Michel s'était complètement perdu).

    On voit la station en contrebas, on est sur la piste VTT, d'ailleurs on voit descendre un groupe de VTTistes. J'en ai marre de courir, ça descend toujours pas vraiment, des bosses, des bosses, rien que des bosses. Du coup j'accroche un gars en noir qui trottine devant moi et je le suis de loin en mode grupetto. Le 2e couple que j'avais doublé plus tôt me passe à ce moment là. J'hésite à m'accrocher mais j'ai vraiment plus envie, et puis depuis que le bénévole voulait fermer le ravito à notre passage, j'ai l'impression d'être dernière, d'autant qu'il y a très peu de monde autour, et je ne vois plus l'intérêt de me battre pour une place en queue de peloton.

    Puis la piste débouche dans l'herbe juste au-dessus des bâtiments de la station, Mika est là au bord pour m'encourager (après avoir fait la via ferrata) et des spectateurs m'annoncent 8e fille "si on a bien compté", ça me redonne un peu des jambes. Il reste 3 ou 400m de descente dans l'herbe donc j'allonge bien la foulée, je sprinte, je dépasse le gars en noir mais le couple est déjà trop loin, arrivé une minute avant moi (la fille finit 3e senior, comme quoi j'aurais mieux fait de me battre quelques minutes de plus)


    RESULTATS
    8e fille et aussi 4e senior, au pied du podium, à 1mn derrière la fille qui vient de me passer avec son mec pasque j'en avais marre de me battre. 29km et 1500m+ au lieu de 25 et 1250m+. En fait des coureurs continuent à terminer encore plus d'1h30 après moi.


    CONCLUSION
    Supers sentiers caillouteux rocailleux racineux, pas de boue (2 flaques), neves "de neige", ambiance très montagne, et quasi personne, souvent seule, mais des bénévoles partout (25 points de contrôle annoncés). Je suis bien claquée, les bosses ça casse ! Dommage que j'aie perdu le mental un peu trop tôt, mais un parcours magnifique à 2 pas de Grenoble.

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