mercredi 9 juillet 2014

Trail des Balcons de Chamrousse 2014 - et un DNF, un...

Some links


Moins d'une semaine après le Grand Duc, la récup est loin d'être complète, avec un jeudi où j'ai abusé de ma forme relative pour me faire une Bastille le matin, une reco du TPM le soir avec le TTT, et une chute en rollers en allant bosser entre les 2, qui me laisse un bel oeuf sur le genou, empêchant de le plier complètement. Mais bon, ce week-end c'est raid multi-sport avec la Dreamteam ! Direction Chamrousse !

8h au retrait des dossards, dans la team on a 1 parcours sportif (j'ai pas pu résister mais j'aurais dû...), 5 parcours découverte, et 2 randos. Après la pluie incessante de la nuit il fait finalement beau ! ça tombe bien j'avais pas du tout envie de remettre la galère du week-end dernier.


8h30, c'est parti pour le 27km, 30mn avant le 14km, départ libre pour les randonneurs. Le profil laissait présager un début presque tout en descente, et tout le monde part à fond. Pas trop mal placée au départ, je suis vite devancée quand ça monte trop. Mauvaises sensations, essoufflement rapide, envie de vomir, ça promet pour la suite ! Bon heureusement après quelques petites bosses on commence effectivement à descendre, puis remonter, puis redescendre, et je commence à jouer au yoyo avec les autres coureurs. Un gars me rattrape en montée en commentant que ça va les descentes, "oui mieux que les montées   - on peut pas être bon partout". J'essaye de profiter des descentes mais le sol est trempé, moi qui avait promis à Perrine qu'il n'y avait pas de boue à Chamrousse... j'aurais mieux fait de me taire. Bon, il y en a toujours 10000 fois moins qu'en Chartreuse, mais les pierres mouillées glissent à mort aussi. On longe un premier lac et on passe quelques randonneurs, j'espère voir les Aurélie mais la rando part tout droit et on doit bifurquer : "à droite" en pointant à gauche, "l'autre droite".



Petite descente en lacets j'essaye de doubler et je glisse dans le virage, je manque tacler le gars devant moi, mais pas de mal. Puis s'ensuit une sorte de single track super étroit plus ou moins à niveau, assez casse-pattes, où je sers de loco. Enfin on débouche sur une large piste qui descend vraiment et je peux accélérer. En arrivant derrière 2 gars ils se retournent et confirment "ah oui c'est la dame qui descend vite". Pourtant j'ai pas l'impression d'y aller à fond, non seulement je suis crevée mais en plus le sol est trempé. On arrive enfin à un ravito (12km déjà en 1h20 environ). Un gars abandonne là après s'être tordu la cheville, le bénévole annonce au talkie un abandon au ravito 2, je me demande où était le 1er, on l'a pas vu...

Après le ravito qui est tout au fond du plus bas du parcours à 110m d'altitude, commence la longue, très longue montée, on ne doit faire que monter jusqu'au Grand Van, altitude 2400m et quelques... ça ne monte pas encore très raide, les autres courent, mais moi c'est le début de la fin, ça va plus du tout. Toujours autant envie de vomir, pas de souffle, je m'accroche comme je peux, un peu motivée par les commentaires de certains coureurs qui me passent. Une fille avec un accent espagnol d'abord "on se voit à la descente" avec un sourire en me doublant. Puis une autre qui dit qu'elle "prend de l'avance sur le plat, parce qu'en descente, j'aurais des conseils à demander", du coup je lui en donne : "relâché, il faut être relâché   - oui il paraît, mais comment ?" et hop elle est déjà partie... Enfin c'est Sophie qui me rattrape en me lançant "Dites donc vous êtes croisée avec un chamois ?! j'vous ai vue descendre...!   - un chamois qui sait pas monter alors...". Elle a l'air de peiner autant que moi et on continue ensemble en discutant, elle s'inquiète de savoir s'il y a encore du monde derrière nous. Moi je m'en fiche, finir dernier c'est quand même finir ;-) Un coup d'oeil à ma montre, 14km et quelques et déjà 8 ou 900m de dénivelé positif en 2h06 : j'aurais dû faire le parcours 14km, j'aurais fini et j'en serais pas fâchée !

On attaque la montée de la cascade de l'Oursière, après plusieurs petites cascades déjà belles, d'un coup surgit la vraie, l'immense cascade, avec le soleil qui pointe à travers un halo d'humidité au sommet, juste magnifique ! Puis on monte à flanc avec la cascade dans notre dos, au point où j'en suis je prend bien le temps de me retourner pour admirer le paysage, et attendre un peu Sophie en l'encourageant. Puis on arrive sur le plateau au-dessus, certains arrivent à relancer un peu sur la pente plus douce, moi j'essaye et je crois que je vais tomber dans les pommes... Je dois ralentir et je perds Sophie. "Heureusement" le replat ne dure pas et c'est reparti pour marcher/grimper jusqu'aux lacs Robert, le pire moment de ma course. J'en peux vraiment plus, et en plus le temps se couvrent soudain, de gros nuages arrivent derrière nous de la vallée et nous enveloppent complètement, puis il se met à pleuvoir... Je me prends à espérer qu'ils coupent la montée des Vans parce que trop dangereuse sous la pluie, je me sens pas capable de la faire aujourd'hui, pluie ou pas.


Enfin le ravito aux Lacs Robert, j'arrive à trottiner un peu sur le plat marécageux qui nous y mène, mais en arrivant je mange un peu de pain d'épices et je demande aux bénévoles où on coupe. L'un me répond "vous allez pas me dire que vous allez couper, vous avez payé c'est pour le faire en entier !" Il ne pleut déjà plus, mais je garde mon kway et mes manchettes, j'ai froid... Il faut encore se faire la montée bien raidasse vers le col de Lessines, le temps éventuellement de prendre une décision. J'essaye de joindre les autres par téléphone, ils ont dû finir leurs 14km depuis un moment, mais ça ne passe pas. Le cumul peur de les faire attendre + fatigue fait qu'arrivée au col j'ai décidé de couper. En plus les 2 signaleurs m'annoncent 8e femme (donc en plus aucun enjeu de podium) et qu'il faut 1 heure pour l'aller-retour aux Vans. 1 heure, c'est au-dessus de mes forces à ce moment-là, je me vois pas redescendre à 13 ou 14h alors qu'on a prévu un parcours accrobranche à 14h. Du coup je lui dis que je prend l'option qui zappe les Vans (mentionnée comme parcours de repli pour les coureurs qui arriveraient au col après la barrière horaire). La signaleuse commente que la descente est technique (ce qui me donnerait plutôt envie de monter pour pouvoir la faire...) et que fatigué c'est pas facile. Elle note mon dossard et dit qu'elle va signaler mon abandon, j'ai un petit pincement en entendant le mot, j'abandonne pas vraiment, je vais finir le parcours, juste par un raccourci....

Dans l'immédiat je suis un peu soulagée d'avoir été "raisonnable" et d'avoir arrêté la torture, et j'essaye de ne pas écouter la petite voix qui regrette. Direction la Croix de Chamrousse, ça monte encore un peu, et c'est déjà bien assez. Une fois au ravito de la Croix (où ils me confirment que le 14km est terminé) j'entame la descente pas drôle du tout vers le départ de la via ferrata puis tout droit sur le col de l'infernet. D'abord toute seule, je ne tarde pas à me faire rattraper par les 1ers gars du 27km, mais je ne suis même pas impressionnée par leur vitesse... Je m'attendais à ce qu'ils me dépassent à toute vitesse, mais ils font plutôt gaffe et gèrent la descente. D'ailleurs je me remets à courir en arrivant sur le petit sentier en descente que je connais, et 2 gars me suivent sans avoir l'air de vouloir doubler. On enchaîne avec le tour du lac Achard par la droite, le chemin rétrécit, et d'un coup mon pied part hors sentier et ma cheville se tord complètement, aïe. Les 2 gars s'arrêtent, m'aident à me relever, vérifient que tout va bien, et seulement une fois que j'ai confirmé ils reprennent leur course. C'est pas sur un marathon qu'on verrait ça ! Bon je dois marcher un moment pour me remettre, et après j'ai du mal à repartir.


Le tour du lac n'est pas bien balisé du tout, je finis par viser les signaleurs que je vois à l'extrémité. Le début de la descente vers Bachat Bouloud je la connais, j'aime bien, mais j'ai de plus en plus mal partout, même la descente ça va plus du tout. Je me félicite à moitié d'avoir zappé le pierrier des Vans, ça aurait été atroce à monter, mais si en plus c'était pour pas profiter de la descente... Je marche plus que je cours, je me fais doubler par de plus en plus de gars, puis la 1e fille qui a zero matos obligatoire avec elle... ça s'éternise, on descend une large piste de ski, je marche quand un gars m'encourage "allez c'est la fin", du coup je repars en courant sur la piste, puis je vois l'arrivée et je cours la descente finale. Par contre je froisse mon dossard pour pas qu'on m'annonce 2e fille. Résultat le speaker demande au micro "c'est qui?" et la dreamteam lui répond "c'est Carole" et je les entends m'encourager mais j'ai du mal à en profiter sachant que j'ai pas fait tout le parcours... Il m'annonce quand même 2e fille et je dois aller démentir... Les 2 gars qui m'avaient passée sur ma chute sont déçus que je me sois fait doubler par la 1e fille parce que j'avais "vachement d'avance sur elle", donc je leur explique à eux aussi que j'étais hors course.

Perrine m'accueille à l'arrivée, m'annonce qu'il y a 2 entorses de cheville dans la dreamteam... et pas mal de chutes... Moi c'est mon orteil et ma cheville qui me font souffrir. Résultat on mange le buffet avec chacun une poche de glace... :-) Comme initiation au trail c'était pas terrible, je me sens un peu coupable.... Le parcours était bien trop technique pour un trail découverte, puisque eux aussi se payaient la super descente raide sur pierres glissantes de la croix de Chamrousse vers la via ferrata et le col de l'infernet. Le dénivelé était aussi mal mesuré sur les 2 parcours (j'en ai fait 1950m sur 1750 annoncés, en zappant 500m de déniv pour les Van). Finalement l'après-midi accrobranche s'est transformé en après-midi piscine jeux de société, et j'ai pas couru depuis... 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire