lundi 7 juillet 2014

Grand Duc de Chartreuse 2014 - revaaaaanche !!

EN BREF
  * site de la course
  * le compte-rendu Yanoo
  * le parcours détaillé, ou sur trace de trail
  * résultats solo - où l'on voit que 73% des partants n'ont pas passé la ligne d'arrivée... un autre joli carnage
  * dossard 122 - 3e femme (sur 3 arrivantes sur 17 partantes), 1e senior (sur 1 arrivante), 78e sur 78 arrivants sur 286 partants sur 330 inscrits
  * trace Garmin part1 - part2
  * trace Runkeeper part1 - part2

PRE-COURSE
Après une reco au mois d'avril avec le CMI Tullins pas super bien passée (manque de forme et grosse envie de revendre mon dossard), et une prépa printannière plus légère que l'an dernier, j'arrive dans la dernière semaine avant le Grand Duc pas vraiment rassurée, inquiétude encore renforcée par des prévisions météo désastreuses qui empirent de jour en jour.


  

BRIEFING
Samedi 16h briefing sous un chaud soleil et un ciel bleu qui rendent difficilement imaginable la douche promise le lendemain. 

Premier changement par rapport à l'an dernier le contrôle médical est maintenant annoncé comme "possible aléatoirement", ça devrait nous éviter les désagréments de faire la queue une heure en milieu de course pour que finalement on nous regarde dans les yeux 10 secondes avant de nous laisser repartir... Deuxième changement, pour s'adapter aux conditions météo le parcours a été modifié. Raccourci ? non non, tout le contraire... Au lieu de monter au Mont Outheran on en fera le tour, bonus de 3-4 km à la clé sur le relais 2. Puis un autre détour sur le relais 3 nous ajoutera encore 1km et 100m de D+. Les organisateurs semblent vouloir minimiser les rallonges mais on sent bien que comme d'habitude, les mesures données sont un minimum auquel il faut ajouter 10% de marge d'erreur. Je table sur 95km au total en tenant compte des quelques kilomètres de trop déjà trouvés sur notre reco des relais 4 et 5. Dîner dans une crêperie avec le CMI Tullins, crêpes pour moi et menu savoyard pour les gars, puis nuit au camping dans le coffre de la voiture de Franck (voiture qui rendra l'âme 2 jours plus tard, littéralement noyée par la pluie constante du week-end).


MATIN
Il ne se met à pleuvoir que tard dans la nuit, mais ensuite ça ne s'arrête plus. A 3h30 quand le réveil sonne je me prépare robotiquement sans réfléchir : tenue de course, Nok, chaussures, kway, mon sac préparé la veille, et monte en voiture avec Toto et Patrick direction la ligne de départ. Franck et Pepe sont en duos et gagnent 1h de sommeil. On a droit à un petit déjeuner dans le gymnase puis il faut se résigner à sortir pour prendre place dans le sas, après une petite vérification du matériel obligatoire : le k-way c'est facile on l'a tous déjà mis, couverture de survie et sifflet.

5h - DEPART
Dans le sas avec Yannick, Toto et Sanglier, je stresse. Il a plu toute la nuit et il pleut encore, mais ça c'est pas grave, on était prévenus, on est préparés psychologiquement, et puis au moins on n'aura pas trop chaud... Non, ce qui me stresse le plus, ce sont les barrières horaires, déjà serrées en temps normal et qui me semblent encore plus difficilement jouables avec la météo pourrie. Les organisateurs fidèles à leur habitude nous accordent une rallonge d'une demi-heure sur la première barrière (12h30 au lieu de 12h au relais 2, après 27km et 1800m de D+) mais pas sur les barrières suivantes : autant dire que si on a besoin de la demi-heure de rab à la première barrière, on ne passera pas la 2e. Bref je ne suis pas très confiante, mais en même temps super déterminée à prendre ma revanche sur l'an dernier.

Un petit compte à rebours et d'un coup c'est parti, trois petites centaines de coureurs s'élancent, les lueurs de quelques frontales tremblotant dans la nuit humide, sous les applaudissements de quelques courageux spectateurs.

Section 1a - Saint-Pierre d'Entremont - Cirque de Saint-Même
(2h17 pour 11,7km avec 1181m+ et 965m-, pointe à 17km/h)

Je pars avec Toto et Sanglier, Yannick a tôt fait de nous semer. Dans la longue montée à la frontale qui suit, sauf que je n'ai pas pris de frontale, je compte sur les faibles premières lueurs du jour, qui ne s'est pas vraiment levé avant 8 ou 9h du matin, et surtout sur les frontales des autres, de toutes façons ça monte, pas besoin de voir très loin devant. Patrick nous rappelle de boire :-) On grimpe un peu à la queue leu leu, on est partis assez loin derrière, je m'inquiète déjà pour le rythme à tenir et essaye de doubler. Je m'accroche au kway rouge de Toto et au kway bleu de Buzz, puis je double Buzz et Sanglier et les perds sans m'en rendre compte à la faveur d'une descente.

Quand on émerge des sous-bois de temps en temps je me rends compte qu'il fait plus ou moins jour, je me réjouis d'avoir passé le départ sans frontale sans dégâts, et puis on replonge dans l'obscurité des arbres. D'un coup je regarde ma montre pour la 1e fois, tiens ça fait 2h qu'on est partis j'ai déjà fait 10km et j'ai encore rien mangé, je crois que j'ai faim... Et Patrick qui disait tout à l'heure qu'il fallait manger toutes les 30mn... 

Une fois en haut il faut bien redescendre, et s'ensuit alors une a-bo-mi-nable descente, de la gadoue partout, ça glisse pire qu'un toboggan, je tiens pas sur mes jambes, j'ai beau avoir mes super chaussures adidas à semelle Continental en pneu de VTT, je fais glissade sur glissade et finis par descendre une bonne portion sur les fesses. J'aimerais bien savoir quelles chaussures ont les gars qui tiennent debout. Enfin voilà ça fait à peine 2h qu'on est partis et je suis déjà trempée de la tête aux pieds. Pour ne rien arranger, il y a des troncs et des branches en travers du chemin partout, et la pluie redouble d'intensité. La casquette pour protéger mes yeux de la pluie, la capuche par-dessus, et les yeux rivés sur mes pieds, je m'assomme sur un tronc tombé en travers du chemin, je ne l'avais pas vu, j'ai couru droit dedans. 2mn plus loin je remets ça, alors après j'essaye de regarder plus haut que mes pieds. Il y a tellement pas de chemin, on descend droit dans un lit de torrent de gadoue sur pierres qui roulent, branches, mousse, racines, les deux pieds dans la flotte, que des fois je me plante, je sors du chemin, un des 2 gars qui me suivent passe son chemin sans rien me dire, le 2e me suit, je fais demi tour 3m plus loin et remonte sur le chem... torrent.

A ce moment là je n'avance que pour passer les barrières horaires, j'ai calculé que je devais être à 9h au relais 1 pour passer la barrière de midi au relais 2, je n'ai pas le temps de réfléchir mais je commence quand même à me demander ce que je fais là, j'ai franchement envie d'arrêter, je m'imagine aller jusqu'au relais 2 retrouver Franck qui y attend Pepe et arrêter là et rentrer avec... Galère... Heureusement que Yannick me disait hier que la première descente était la pire, glissante même par temps sec, du coup je sais au moins que ça ne peut que s'améliorer par la suite.



Après être descendus tout au fond du fond, on traverse le magnifique Cirque de Saint-Même et sa cascade, le pont glissant avec son panneau "marche obligatoire", à peine le temps de jeter un oeil, mode marche forcée sous la pluie toujours battante. Je me promets d'y revenir par beau temps en mode rando picnic entre potes. Le premier ravito est au cirque de Saint-Même, 1mn d'arrêt le temps de prendre un peu à boire et d'embarquer des pâtes de fruits.

Section 1b- Cirque de Saint-Même - Epernay (relais 1)
(1h46 pour 12,7km avec 766m+ et 783m-, pointe à 18km/h)
C'est reparti pour une autre bosse, il faut ressortir du cirque, on avance à la queue leu leu sous la pluie, les yeux toujours rivés sur nos pieds. D'un coup au détour d'un chemin on tombe nez à nez avec un signaleur et le chemin lui s'arrête net. Intriguée, je lui demande "on va par où ?!", il me montre le rocher : "par là, il y a une corde". Ah, oui, effectivement, il faut grimper... d'ailleurs heureusement qu'il est là ce câble, sinon je sais pas comment on passerait...

Heureusement la descente qui suit est beaucoup plus praticable, c'est pas plus sec mais on a une meilleure adhérence, et la pluie s'est calmée. Du coup je commence à m'amuser dans la gadoue, je dévale le ruisseau les deux pieds dans l'eau qui éclabousse de partout, en rigolant et en pensant à cette bulle sur DBDB et au commentaire qui comparait les traileurs à de grands enfants qui adorent s'amuser dans la gadoue.


Ensuite on a même droit à des longues sections sur bitume et pistes, mais aujourd'hui on ne va pas s'en plaindre, ça fait du bien de délester un peu les chaussures de leur carapace de gadoue. Je double deux gars alors que je déroule bien en descendant une piste, ils avaient dû me passer avant dans la montée, car ils me lancent au passage "ça va mieux dans ce sens là ?". Je réponds au passage "carrément !", du coup ils rajoutent que "maintenant c'est plus que de la descente, 60km de descente, jusqu'à la mer !" Si seulement ! ça me plairait bien. Pour l'instant je profite pour gagner du temps, j'ai eu beau bosser le parcours la veille j'ai tout oublié alors je prends montées et descentes comme elles viennent. Un moment on m'annonce 6 ou 7e femme, mais je dois dire que là je m'en fous, la course ne se joue pas dans les 10 premiers kilomètres...

Il est quasi 9h, et je voudrais arriver au relais 1 bientôt pour ne pas déjà me mettre en retard sur les barrières. Déjà 22km, ça ne devrait plus tarder. D'un coup je tombe sur Patrick coursforest38 qui attend ses amis Luc et Cathy, il court un peu avec moi en me filmant, je lui demande si on est bientôt au relais, mais il me répond quelque chose comme "euh, pas vraiment..." :-)

Relais 1 - Epernay - 3'30" de pause - 9h05
Environ 2km plus loin en descente sur de la route, je finis par y arriver. Il est à peine plus de 9h, pour l'instant je m'en sors bien mais pas le temps de traîner. Je croise Marianne qui m'encourage (elle court la 2e moitié en duo avec Roman). Il y a aussi là Stef et Franck, ça fait plaisir de voir du monde. Et en plus je rattrape Toto qui était parti devant à son rythme sans se rendre compte, il décide de calmer le jeu pour attendre un peu Patrick/Sanglier qu'il a semé. Un arrêt aux toilettes et je ne tarde pas et pars tout de suite devant, après avoir pris quelques provisions et avalé tant bien que mal 2 bretzels pour le sel. Mes isquios commencent déjà à cramper à cause de la gadoue. 

Section 2a : Epernay - Les Bruyeres
(50mn pour 4,9 km avec 430m+ et 50m-, vitesse de pointe 15,5km/h)
Section 2b : Les Bruyeres - Le Desert
1h50 pour 12,6km avec 691m+ et 709m-

On monte mais moins haut que dans le parcours initial. Le sommet du Mont Outheran ayant été jugé trop dangereux, le parcours a été dévié pour en faire tout le tour à la place, principalement par une piste forestière, vallonée et agréablement roulante, ce qui permet de gagner pas mal de temps, et heureusement ! Au milieu de la montée, on a droit à une mini descente vers le ravito (1mn d'arrêt et je repars direct) puis on recommence à monter. Une fois en haut (1500m d'altitude, le point culminant du parcours pas très "haute montagne" de cette année) on a une longue descente vers le Désert et le relais 2, sur piste roulante.

Je descend la piste tranquillement à pas loin de 12 à l'heure, voire plus. Pour l'instant tout va bien, juste une petite inquiétude car je commence à sentir comme une ampoule se former sur l'intérieur de mon pied gauche, ou peut-être juste des gravillons qui frottent dans ma chaussure, alors je profite de chaque flaque pour marcher en plein dedans me rafraîchir les pieds et rincer un peu la terre. D'un coup je perds mon dossard, déjà lessivé... je le ramasse et le refixe tant bien que mal par un coin en triple épaisseur au début de la montée qui suit.

Malgré tout l'arrivée au relais 2 et sa barrière commence à s'éterniser, je voulais me construire un petit buffer d'avance pour les barrières suivantes, mais le temps passe et il n'est toujours pas en vue. J'avais essayé de bosser le profil mais il a changé et de toutes façons j'ai déjà tout oublié... du coup je navigue à l'aveugle, en prenant les montées et les descentes comme elles viennent, et en comptant sur les indications des bénévoles. Pas toujours une très bonne idée, car très contradictoires.

On passe plusieurs cols : Cucheron, Cluse, Grapillon, Planet, Mollard.... Autant de montées et de descentes. Au col de Cluse on passe un photographe, et je commente qu'il aurait pu se placer plutôt en descente, il aurait eu des belles photos de chutes en plus dans la première descente. Au moins pour l'instant la pluie s'est calmée.

Relais 2 - Le Desert - barrière 12h(30) - 3'30" de pause
Arrivée au Désert, il pleut de plus en plus fort à nouveau, et la table de ravito posée dans un champ est juste au niveau de la fin du toit de tente, les bénévoles sont au sec mais nous on se prend la méga douche quand l'eau accumulée nous tombe soudain dessus... Franck est là qui attend Pepe, qui en a pour encore une demi-heure environ. Hervé (duo 1) arrivera un peu plus tard et je ne le verrai donc pas ; je double aussi Luc et Cathy (solos) qui perdent du temps à se changer.

Je mange 2 tucs avec un peu de fromage, à défaut de mieux, je ne sais pas vraiment ce qui pourrait bien me faire envie en fait, j'ai jamais faim en course. Je discute 2mn avec Franck en même temps, il me demande comment ça va, les isquios tirent un peu mais sinon ça va en fait. Mieux qu'il y a quelques heures quand je voulais arrêter. Puis je ne m'attarde de nouveau pas, toujours pas la moindre minute à perdre si je veux finir dans les temps. De toutes façons il pleut et on ne peut même pas se mettre au sec. Je repars en légère descente à travers l'herbe, on retrouve le chemin au bout du pré.

Section 3a : Le Desert - Les Ravines
(2h06 pour 10km avec 841m+ et 821m-, pointe à presque 20km/h)

Moi qui me rappelais de ce relais 3 comme le plus facile, avec surtout de la descente, je suis servie... Il a été modifié ce qui nous rajoute distance et dénivelé. Je gère la montée, j'ai l'impression d'avancer pas si mal mais en fait je suis assez lente et d'un coup Toto et Patrick me rattrapent l'air tout dépités de me trouver là alors que j'étais partie loin devant. Du coup ils prennent soin de moi "ça va ? t'as mangé ? t'as bu ? tu veux un doliprane ? du sel ?" Bof. Non. Pas trop. Oui. Oui. Un doliprane, de la pâte d'amande, des pâtes de fruit et une demi patate au sel cuite au four plus tard, ça va déjà mieux, merci les gars ! On continue ensemble un petit peu et ils me racontent des vannes pourries qui nous font bien marrer, mais on a des excuses on était fatigués :-) (mais jque je ne répéterai pas ici parce que je me suis reposée depuis ^^). Puis je finis quand même par ne pas réussir à les suivre.

Cette section a été rallongée dans le parcours de repli, et on nous a aussi rajouté du déniv. Des fois je déteste un peu les organisateurs de nous faire un parcours de "repli" mais plus long et plus dur que le parcours original... Quitte à s'adapter aux conditions météo ils auraient pu nous le raccourcir non ? déjà qu'il était mal mesuré à la base en plus... Mais bon, on les trouve sadiques maintenant mais on n'en sera que plus contents à l'arrivée. Si on arrive... Sur ces pensées pas très positives j'arrive enfin en haut du Mont Joigny.

Cette section est assez vallonnée, et après la montée je lâche tout dans la descente. Résultat quand j'arrive au ravito, une petite tente sur un coin de chemin tenue par des ados, j'ai la bonne surprise de tomber sur Sanglier ! Tout content, il annonce à Toto déjà parti devant que je suis là. Le temps de manger un peu (2' de pause) je pars à leur suite et ne tarde pas à les rattraper et doubler, Patrick me félicite d'être si bien remontée. Mais j'avais guère le choix. Les ados au ravito m'ont indiqué 10 bornes jusqu'au relais, 10 ! je croyais pas tant ! et il est déjà 14h. Je voulais arriver à 15h au relais 3 pour prendre une demi-heure d'avance sur la barrière donc ça ferait une moyenne de 10km/h, jouable seulement si ce n'est plus que de la descente... On y croit ?

Section 3b : Les Ravines - Saint-Pierre d'Entremont
(1h21 pour 10,8km avec 270m+ et 813m-, pointe à 16km/h)

Pour l'instant on a plongé droit dans la forêt, je lâche tout et je cours, il y a effectivement une longue descente des Ravines (alt 1187m) à Saint-Pierre d'Entremont (alt 643m). Un bénévole nous annonce "ça fait que descendre, 7 ou 8 km", alors que je cours avec Patrick. 200m plus loin (sic) on passe un autre bénévole qui nous annonce "fin de la descente". "Eh merde", je répond, aussi déçue par la fin de la descente que par les contradictions à répétition. Il semble surpris par ma réponse, c'est vrai que beaucoup n'aiment pas descendre, je comprends pas, c'est pourtant tellement plus fun... :-)

Le soleil se lève enfin, le premier rayon qui émerge des nuages me met vraiment la pêche. On débouche sur bitume avec une bénévole et un gamin, elle me dit qu'il n'y a plus que de la descente, je m'en réjouis et rajoute "et en plus il fait beau, que demander de plus !". Mais au virage suivant le bénévole est plus mesuré et me dit plutôt que "il n'y a plus de grosse montée", j'ai tendance à lui faire plus confiance, et effectivement il avait plus raison que la 1e, car 100m plus loin on attaque un faux plat montant, toujours sur route. Il faut arrêter de nous dire n'importe quoi pour vouloir nous faire plaisir ! Si on doit encore faire 10km, on finira bien par s'en rendre compte, autant nous le dire tout de suite pour nous éviter faux espoir et déception...

A un virage de la route on bifurque sur un petit chemin, il est 14h52 et ma montre donne 58.6 km. Je demande à un gars debout là à combien on est de Saint-Pierre et il me répond "10 minutes", et confirme quand j'insiste. Bon... En fait il me faudra 35 minutes pour pas loin de 4km... A se demander comment ils calculent les temps qu'ils nous annoncent... Il faudra m'expliquer qui a bien pu faire 4km en 10mn, d'autant que ce n'était pas plat (et pas en descente non plus...).

Superbe section, au passage, petit single en bord de ruisseau, que je cours avec une bonne forme et en lançant enfin la musique (effet boost immédiat) mais très vallonnée et qui se termine par une belle remontée sur la ville... Et pour finir on dévale une descente sur bitume, là je lâche vraiment tout sous les "waouh" des spectateurs :-) bon, je le fais à moitié exprès ^^ Et il faut dire que les trop rares filles engagées, notamment en solo, ont du coup été particulièrement encouragées. Et voilà enfin Saint-Pierre, dont on est partis ce matin, on longe le resto d'hier soir, les terrasses de bar bien pleines, il y a du monde dans les rues, sous le soleil enfin.

Relais 3 - Saint-Pierre d'Entremont - barrière 15h30
Je passe la barrière horaire de 15h30 avec finalement seulement 3mn d'avance. C'est le bordel au ravito, il faut d'abord passer entre des barrières pour bipper, je tombe sur coursforest38 qui attend Luc et Cathy, il me filme, mais tout ce que j'arrive à lui dire c'est demander "c'est où qu'on mange ?". Il faut revenir en arrière pour la table de ravito, Je me fais bousculer par des relayeurs en essayant d'obtenir à manger et à boire... un peu dégoûtée, je m'attendrais à un peu plus de respect entre coureurs, et surtout envers les solos qui sont pressés par le temps. 3'40" plus tard (ma plus longue pause de la journée ?) je m'enfuis très vite de cette cohue. J'ai un buffer de 0 minute et j'ai donc pile 2h30 pour arriver à la dernière barrière à la Grotte. Alors que je repars à travers le village j'entends des spectateurs demander quand est la barrière horaire, je réponds "maintenant". J'ai même pas pris le temps d'enlever mon kway et je commence enfin à chauffer, alors je l'enlève en avançant et le noue à la taille, pas le temps de le ranger, et puis il pourrait encore servir...

Michel se fera stopper par la barrière ici, comme l'an dernier au Sappey...


Section 4a - SPE-Col des Egaux
(1h25 pour  6,4km avec 729m+ et 418m-, pointe à 16km/h)

Alors qu'on bifurque à droite sur bitume, un bénévole arrête le coureur juste devant moi pour contrôler son sac. Je me réjouis d'y échapper, pas qu'il me manque quoi que ce soit (kway sifflet couverture de survie eau, rien de superflu là-dedans...) si ce n'est le temps de tout sortir et remballer, et puis pas envie de couper mon élan. 

On attaque une montée sur piste, et je double une fille aux cheveux courts, puis elle me double, etc, on finit par échanger quelques mots d'encouragement, elle dit que si la barrière pouvait être allongée d'un petit quart d'heure à 18h15 ça l'arrangerait bien, je me demande si un quart d'heure serait même suffisant... il nous reste juste 2h30 pour officiellement 17km... Une section dont je me rappelle de la reco, et pas en bons termes... Après la piste c'est droit dans la pente en sous-bois... Je discute avec un Bertrand venu d'Annecy que je perds assez vite. Difficile pour moi les montées... surtout que là c'est tellement gadouilleux qu'il faut une débauche d'efforts juste pour ne pas dévaler en arrière sur chaque appui... un gars me passe, on parle du déniv, j'ai déjà 4700m+ à ma montre, lui a un altimètre qu'il dit assez précis et qui lui donne seulement 3800m "donc il nous en reste encore 1000m, désolé". Puis lui aussi me sème.

Je ne reconnais rien, utile la reco 2 mois avant finalement, à part à me faire peur... j'attend juste le belvédère, qui marque la fin de la montée.

Section 4b - Col des Egaux - Saint-Christophe la Grotte
(55mn pour 5,5km avec 171m+ et 381m-, plus 30mn et environ 4-5 km manquants)
Pendant une bonne descente sur la route (que je reconnais, elle), mon GPS perd ses satellites... on est juste à ciel ouvert en plein soleil, je comprends pas bien... C'est vraiment pas le moment de perdre du temps avec ça, alors je continue d'avancer, je l'éteins et le rallume plusieurs fois, mais ce n'est qu'une bonne demi-heure plus tard qu'il retrouve les satellites. Du coup à partir de là je sais plus du tout où j'en suis, encore moins qu'avant. Après avoir bien descendu sur la route, on tourne à gauche sur un petit sentier sous les arbres, et on recommence à monter.

Après avoir grimpé et grimpé et grimpé en forêt, enfin on longe le belvédère, l'accès aux falaises est interdit par de la rubalise. Puis on redescend sur du bitume, et à une bifurc plusieurs bénévoles m'indiquent qu'il reste encore 5km. Il est 17h15 et mon premier réflexe est de répondre "on est morts" d'un air désespéré. Me prenant en pitié, un gars me dit "mais non !" et fait quelques pas avec moi en me racontant la suite : 700m de montée là tout de suite, puis ça fait plus que descendre, "il vous reste trois quarts d'heure, en marchant vite ou en trottinant c'est jouable". Admettons... Un peu requinquée je repars, toujours pas de satellites donc impossible de vérifier ma vitesse... 

Une demi-heure plus tard et donc environ 3km plus loin, on rentre dans la forêt, 2 gars sont en train de baliser un détour "pour vous éviter un bain de boue". Vu notre état, on est plus à ça près, je me dis, jusqu'à voir le véritable étang de gadoue qu'on contourne. Ouf... Je leur demande au passage la distance restante : "5km". Je vais craquer...! Devant mon air dépité il corrige "4 ou 5" mais le mal est fait... Je ne vois pas comment je vais terminer dans les temps...

Alors qu'on se balade à niveau dans la forêt, je retrouve Sanglier, on discute un peu barrières horaires, il n'a pas l'air stressé du tout, il me rassure, lui et plusieurs autres coureurs annoncent qu'elles ont été allongées. Je commence à me dire que je vais l'avoir, et du coup je stresse plus pour la dernière section que je risque de finir de nuit, sans frontale. Du coup il me passe la sienne, je la mets déjà sur la tête et on repart ensemble, presque rassurée.


J'y croirais presque jusqu'à passer un signaleur en haut des marches métalliques qui nous descendent enfin vers la grotte. Il m'explique qu'il est interdit de courir sur les marches, que dans 20 secondes on est sur la voie sarde, puis il y a 300m jusqu'au relais, et qu'il reste "environ 2mn de délai". Ah, ok, donc pas si allongées que ça les barrières... Du coup je descend les marches en marchant le plus vite possible (contradictoire, l'annonce "il vous reste 2mn mais vous n'avez pas le droit de courir"), débouche sur la piste, et lâche tout, encourageant Patrick à sprinter aussi. Lui toujours confiant me suit en me disant que "ils ne vont quand même pas nous couper". "Ils ont pas intérêt !", je répond, sentant la colère monter. Sérieusement, ils n'ont pas le droit de me couper maintenant, après tout ce que j'en ai bavé pour en arriver là. Je pars carrément en sprint sur la voie sarde et je sème Patrick.


Relais 4 - Saint-Christophe la Grotte - barrière horaire 18h, repoussée 18h15
Et soudain je débouche sur une foule de gens qui m'encouragent, je sens les larmes monter. On passe devant un genre de petit chalet qui abrite le ravito, mais Toto m'accueille d'un "va vite pointer", c'était bien mon intention, direct à la table, une bénévole attend avec le bipper, je lève les 2 bras, elle bippe mon dossard, coin coin, "c'est bon", et voilà. Je suis passée. J'ai envie de pleurer, de hurler, d'exploser. J'ai réussi. Mais je reste juste là, les deux bras levés, un peu dans les vappes. Ce n'est pas comme si c'était fini, mais maintenant je sais que plus rien ne pourra m'arrêter. Et que j'ai tout mon temps, plus de barrière.

Alors je retourne vers le ravito, j'accueille Patrick en lui disant aussi d'aller vite pointer, c'est bon il passe aussi. On mange un peu, et on ne traîne pas pour repartir. On entend l'orage gronder pas très loin. Au moment de quitter le ravito on réalise comme on a bien fait de pointer tout de suite, car pour les suivants c'est déjà trop tard.  Luc et Cathy ne passeront pas, mais aussi nombre de solos, duos et relais. On est parmi les derniers à repartir... ça, c'est fait ! Du coup j'envoie un message à Nico pour lui annoncer que je suis bien passée.

Section 5a - Saint-Christophe la Grotte - La Ruchère
(1h58 pour 7,5km avec 771m+ et 169m-)

Je repars avec Toto et Sanglier, qui disent qu'on va finir ensemble, mais qui ont tôt fait de me semer, je n'ai plus aucune motivation pour forcer. On attaque droit dans la pente par des escaliers, j'essaye de leur décrire ce dont je me rappelle de cette section de notre reco en avril, mais le seul truc dont je me rappelle c'est la longue montée à flanc de falaise avec une super vue, puis la remontée vers le pas Dinay avant de descendre. Mais en fait une fois le premier coup de cul passé on ne fait que descendre pendant longtemps, je ne reconnais rien... Je n'en peux plus, encore plus mentalement que physiquement, et même dans cette descente je ne vais pas bien vite, je ne pense qu'à la montée qui suit.

Sur le début de la montée sur piste, on se fait doubler par toute une série de duos et relais, ceux dont les coéquipiers n'ont pas passés la barrière horaire et pour lesquelles l'orga a fait un départ groupé 5mn après la barrière pour qu'ils puissent quand même courir, mais hors-compétition. Ils sont tout beaux tout frais, pas du tout boueux et ils montent comme des fous, on les reconnaît tout de suite... Beaucoup nous encouragent au passage, avec souvent une note d'admiration "vous êtes en solo ?".

La montée est encore pire que dans mes souvenirs, on commence par monter à travers la végétation haute, trempée, en se frayant un chemin, avant d'arriver enfin aux fameuses falaises du Frou. Le paysage est magnifique même si noyé dans les nuages. Arrosés par la pluie avec le tonnerre en bruit de fond, on ne prend pas le temps d'admirer. Entre temps Cyrille m'a rattrapée, c'est un pote de Toto déjà croisé au briefing la veille. Je lui demande son prénom, puis 2mn plus tard une 2e fois pasque je l'ai déjà oublié... Faut vraiment que je dorme... Puis on rattrape un Julien qui a fait une reco du parcours lui aussi, et essaye de nous décrire la suite mais il est comme moi plus aucun souvenir.

Un signaleur interrogé sur la suite du parcours nous annonce qu'on monte à 1200m d'altitude. Un coup d'oeil à mon GPS me dit qu'on est à peine à 550... ça promet... En plus je tombe en panne de pâtes de fruits ! du coup je me fais mon gel. J'ai porté 2 mule bars pour rien, bien trop grosses et trop sucrées, elles ne me font pas du tout envie. 

En fin de montée on commence à voir la route en contrebas, mais on monte toujours. On est un petit groupe de 4 maintenant avec un vétéran3, Pierre, 5e relayeur de son équipe dont le plus vieux coureur a 81 ans, 332 ans à eux 5, impressionnant ! (et ils ont fini, donc). Son cardiologue lui a dit "surtout tu ne cours pas les montées" :-) Il a l'air de bien connaître le parcours et nous en annonce la suite. Enfin on débouche devant l'église, il faut encore monter par des escaliers de pierre et du chemin avant d'arriver à la table de ravito. 

Je suis vraiment pas en bonne forme, je reprends quelques pâtes de fruit pour la route et bois un coup, puis je m'appuie sur la table, j'en peux plus, je veux juste que ça se termine et arriver. La bénévole me demande "ça va vous êtes en forme pour repartir quand même ?
 - non, mais on a pas le choix". Et ça y est on est déjà repartis. Le fameux pas Dinay nous attend.

Section 5b - La Ruchere - SPE
(1h41 pour 6,17km avec 203m+ et 509m-, plus quelques centaines de mètres après panne de batterie)

Julien nous annonce que la montée du pas Dinay n'est pas si dure, qu'elle "passe bien", puis en la voyant s'éterniser il décide que maintenant "il ne dit plus rien". Pierre nous a lâchés, on est tous les 3 et c'est bien confortable de ne pas être tout seul, surtout la nuit, en fin de course. Du coup je n'ai vraiment aucune motivation pour accélérer et me retrouver de nouveau toute seule... 

En haut du pas Dinay deux signaleurs nous proposent de les attendre pour redescendre avec eux, mais on décline, "on a des frontales", ils nous répondent qu'on devrait être arrivés avant la nuit. J'ai toujours celle de Patrick sur le front même si elle n'a pas encore servi. Autre avantage de ne pas être seul, Julien n'a pas de frontale, mais celle de Cyrille éclaire vachement bien, assez pour 3, par contre elle finit par tomber en panne de batterie... heureusement qu'il ne fait toujours pas vraiment nuit.

Après avoir passé le pas, c'est le fameux single voire 0.5 track, en dévers, avec la gadoue au sol qui semble vouloir nous verser dans le fossé, faut surveiller chaque pas, plus la force (mentale) d'accélérer. On prend notre temps, ce serait bête de se blesser maintenant. Même si je dis "si je me blesse je finis à 4 pattes", ça risquerait quand même de nous prendre des siècles. Déjà que comme ça on n'avance pas... Faut dire que ma cheville, tordue plusieurs fois au fil des mauvais appuis toute la journée, commence à me faire souffrir dès que j'ai le malheur de la poser de travers. Les bâtons sont indispensables pour garder l'équilibre. A l'inventaire des douleurs, mon gros orteil droit me donne l'impression d'avoir enflé, mes isquios sont toujours à 2 doigts de la crampe, je commence à avoir des brûlures à cause des frottements et de l'humidité, bref c'est pas la joie.

Dans la descente une bénévole assise sous une bâche entre les arbres nous attendait. Elle n'a pas l'air de savoir combien il en reste derrière, s'il en reste. On est tous admiratifs et reconnaissants pour tous ces bénévoles qui se sont fait doucher toute la journée pour nous encourager, sécuriser le parcours, signaler certains croisements, nous ravitailler. Merci à eux.

Puis on discute des filles, combien on était, mon classement. Julien nous raconte qu'au dernier relais il a vu une fille qui voulait abandonner, il l'a remotivée, maintenant qu'elle était là, et en plus elle allait faire un podium. A ce moment-là on croit que je suis 4e derrière cette fille-là et donc que c'est "à cause de" Julien si je suis pas sur le podium :-p Je dois dire que je m'en fous, je voulais juste terminer dans les temps, passer les barrières horaires et arriver. Mais en même temps mon esprit de compétition me titille et je me dis qu'elle est toujours rattrapable :) en plus le chemin devient plus roulant et j'accélère un peu (en marchant, hein), mais ça ne dure pas, de nouveau de la gadoue, des racines, des cailloux, la cheville qui râle, et mon second souffle est déjà terminé. Je n'ai vraiment pas la force d'aller chercher qui que ce soit.

On n'est vraiment pas fâchés quand on débouche enfin sur de la piste. On prend même le temps de s'arrêter prendre des photos, en admirant le soleil se coucher derrière une belle mer de nuages, la pluie s'est calmée voire arrêtée, ça fait pas de mal.




Puis on arrive dans le village où on avait fait quelques photos avec Franck sur la reco. On croit voir Saint-Pierre d'Entremont au loin mais on n'est pas trop sûr duquel village c'est... Je m'inquiète car il me semblait que de là il restait encore pas mal de kilomètres... Mais bon, une seule chose à faire, avancer. Une bénévole assise dans sa voiture au carrefour nous indique la route qui descend vers la droite. Apparemment le parcours original aurait dû partir à gauche mais jugé trop dangereux par ce temps. Elle est là depuis 13h (et il doit être 21h largement passées :-o merci à elle de sa patience), je doute qu'il y en ait qui ont eu le temps de faire la version originale. Elle nous annonce qu'on descend par la route jusqu'à l'arrivée, mais quelques centaines de mètres plus loin, après une tentative de courir de ma part, suivie par les 2 autres, mais rapidement avortée pour cause de multiples douleurs et d'une fatigue généralisée, un autre signaleur nous fait tourner à gauche sur le petit sentier, dont je me rappelle vaguement de la reco.

Maintenant il commence à faire vraiment sombre, mais les serre-file nous rattrapent, on est les 3 derniers. Ils communiquent au talkie walkie avec l'arrivée pour nous annoncer. Je leur demande de faire passer un message à Nico qui m'attend toujours, dire que je lui avais annoncé arriver à 21h voire 20h... j'ai aucune idée de l'heure qu'il est à vrai dire, et ma montre tombe finalement en panne de batterie juste avant d'arriver...

Enfin on débouche au-dessus d'un terrain de foot dont on fait le tour, ça me rappelle l'arrivée de 2012, une habitude les tours de stade... on "court" dans l'herbe jusqu'à un pont où quelques personnes nous encouragent, j'appelle Nico qui ébloui par les frontales ne m'avait même pas reconnue... Je manque me casser la gueule en ratant les marches pour descendre du pont, Nico "sprinte" devant nous pour faire quelques photos, et on passe enfin la "ligne" d'arrivée, il n'y a plus rien, qu'une bénévole à une table avec son bipper de dossards qui fait coin coin. Je me fais bipper en dernière des 3, je termine donc officiellement dernière de ce Grand Duc 2014. 



POST ARRIVEE
Pas de classement à jour ni annoncé ni affiché sur place, juste le classement de 21h avec seulement 2 filles arrivées, à 19h30 puis à 21h. Je me dis que "la 3e" ne devais pas être si loin devant nous. Par contre cette année on gagne un t-shirt finisher, c'est nouveau. Rose bonbon le t-shirt... des piles de t-shirts taille L ou XL (pourtant pas la taille la plus répandue chez les trailers) nous attendent, il y en a beaucoup trop, comme c'est bizarre... On est les derniers arrivés, mais on est classés 76e, 77e et 78e... Sur plus de 300 inscrits. Donc comme promis à Sébastien, il "suffisait" d'arriver pour faire le top 100 :-) 

Marianne et Romain ont fini il y a un bon moment, 3e duo mixte, derrière un duo du TTT.

Une bonne douche pour enlever ma carapace de gadoue, repas sur place (des crozets, en Savoie, comme c'est original), et retour. Plusieurs chevreuils et biches sur le trajet, et même un renard ! Retour chez moi à minuit passé pour une très courte nuit, puisque je dois me lever à 5h pour prendre le train pour partir en conférence... Réveil avec les jambes un peu douloureuses, et surtout le poignet droit tout enflé, pas compris, ça doit être l'abus de bâtons ? Et quelques jours plus tard mon gros orteil déclare un panaris, ampoule infectée, avec toute la gadoue qu'on s'est payés c'est pas trop étonnant...

J'ai appris mon classement final (3e fille, 1e senior) par des messages d'amis, donc contacté l'organisation, qui me propose de venir chercher mon prix sur place à l'Office du Tourisme. Ils auraient quand même pu me le donner le soir-même, 78 arrivants ça devrait pas être si difficile à compter et à classer, si ? D'autant plus que des filles ils n'en ont vraiment pas vu beaucoup, sur 17 partantes on est 3 à passer la ligne !

Pour conclure, une course extrêmement dure, à cause de la météo bien sûr, mais surtout à cause des barrières horaires démesurément élitistes (2 coureurs sous les 12h, 3 sous les 13h, et un temps maximal prévu de 16h (dernière barrière à 13h de course pour 80km, estimation 3h pour les 13-15 derniers km) soit à peine 1,5 fois le temps du vainqueur, quand en comparaison le 80km du Mont Blanc donnait un délai de 24 heures. Barrières horaires qui forcent donc à un rythme très soutenu dès le départ, au risque de claquer en cours de route : c'est vraiment "ça passe ou ça casse". Des ravitos bien fournis, un balisage par contre très hétérogène, parfois parfait, parfois carrément absent au point que j'ai plusieurs fois fait demi-tour dans le doute. Malgré tout une ambiance au top, beaucoup de bénévoles, mais aussi les autres coureurs qui nous doublaient tout au long de la journée, notamment grâce aux épreuves en duo/relais, et les spectateurs venus encourager leur famille aux points de relais. Mais je ne sais pas si je retenterai l'aventure l'an prochain : j'ai eu ma revanche, je n'ai plus besoin d'y retourner, et ça me saoûle un peu une course en stress permanent où tu peux te faire couper à 13 bornes de l'arrivée si tu ne tiens pas une moyenne de 6km/h. Je préfère profiter un peu de mes courses et y prendre du plaisir, et là je peux dire que ça n'a pas été trop le cas.















4 commentaires:

  1. J'y vais l'année prochaine !!! Tu m'as donné envie ... sauf le coup des barrières horaires ... et puis j'aime courir sous la pluie !!

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  2. Comment j'ai fait pour te donner envie...? bon si tu aimes la pluie c'est vrai qu'on a été servis ! et pour les barrières ça ne sera pas un problème pour toi !

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  3. Bonjour Carole, partenaire durant toute cette course puisque nous nous retrouvions à tous les ravitos, je dois dire que tu as bien retracé cette course...même stress pour les barrières horaires, même moment de doutes... mais ouff, quel soulagement après toutes ces heures sous la pluie : Passer la ligne d'arrivée! ( comme toi, sans connaitre mon classement : 2ieme Feminine) Grosses pensées pour tous ces patients bénévoles ,sous la pluie, durant toute la journée (je pense notamment à l'aimable femme , seule sous sa bache, dans les bois, à quelques kilometres de l'arrivée, qui a dù quitter son poste vers 23h : Chapeau bas!!) et une pensée à Armelle Lefoulon, avec qui j'ai couru durant toute la course et qui s'est fait stopper à St christophe pour quelques minutes de retard (foutues barrieres horaires!!) apres plus de 70km de course..Peut etre a bientot sur d'autres courses . Sophie

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    1. Merci Sophie ! Oui vraiment stressante cette course... Dommage pour Armelle... :-( et pour beaucoup d'autres... J'ai vécu l'arrêt à la barrière horaire l'an dernier, alors cette année j'étais vraiment décidée à tout faire pour passer à temps ! Prochaine course les passerelles du Monteynard. A bientôt !

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